URBAIN PHILÉAS
URBAIN PHILÉAS,
Il vient de là où la poussière chante, de là où les cœurs battent à même la terre, là où les morts ne dorment pas mais veillent, là où le tambour ne se joue pas — il se prie.
Avec L' ANTSA OMBIASY les ancêtres danseront. Car Urbain n’est pas un chanteur. Il est un passeur. Un feu debout. Un cyclone de mémoire enroulé dans la peau d’un homme.
Le maloya, pour lui, n’est pas un style. C’est une offrande. Une prière. Une possession. C’est la voix de l’Afrique malgache, de l’Inde profonde réconciliée dans un cri.
Quand Urbain roule, ce ne sont pas les spectateurs qui écoutent, ce sont les anciens qui reviennent. Quand il chante, ce n’est pas un concert, c’est une messe païenne, une liturgie de l’enracinement.
Il ne vient pas “sur scène”. Il monte sur l’autel. Et là, à la croisée du visible et de l’invisible, il rappelle à l’île ce qu’elle est : une mémoire qui marche, un tambour qui ne pliera jamais.
( Extrait de l' article de PATRICE SADEYEN / 2025 )