« Faits d’affects » de Georges Didi-Huberman 2/12
Автор: CRAL - Centre de Recherches sur les arts et le langage
Загружено: 2021-12-01
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Séminaire du 29 novembre 2021 - Auditorium INHA, Paris
Georges Didi-Huberman (CEHTA-CRAL/EHESS)
Une recherche transdisciplinaire de plusieurs années à venir sur les émotions, les affects, la vie sensible.
« Faits d’affects le 1,2, 3, 4 … ne signifient pas grand-chose, je vais me donner la liberté (encore une) d’aller ici et là.
Il y a des traditions cachées, il y a des Pathosformeln, avec l’idée de la survivance qui remonterait jusqu’au bout des doigts.
Puisque nous parlons des affects et des émotions, nous allons parler d’expressions. Le mot expression est assez maudit et a très mauvaise presse à partir du moment où l’on a pensé que l’expression voulait dire juste signification. C’est pour cela que dans les années structuralistes le mot expression est tout à fait prohibé. À part chez Warburg, chez les phénoménologues, Levinas, Merleau-Ponty, et le Spinoza de Deleuze. À part ces quelques exceptions, le mot est plutôt malfamé à partir du moment où on le confond avec la signification, c’est pour cela que j’ai introduit une distinction très importante qui se trouve dans l’œuvre ultime de Émile Benveniste, la distinction entre la signification et la signifiance. Entre faire un signe et faire signe. Lorsque Benveniste à partir du fameux fragment d’Héraclite, écrit «il ne dit ni ne cache mais il signifie, il indique (…) dans les termes d’une parole limpide et mystérieuse ... » ».
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