Essai Audi Q3 35 TDi 150 Quattro BVM 2019

Chez Audi, le SUV compact, c’est-à-dire dans la catégorie du 3008, c’est le Q3. En 2018, Audi a lancé sa 2ème génération qui a beaucoup grandi par rapport à la première : 10 cm de plus pour atteindre désormais 4,49 m, soit la taille du VW Tiguan, avec lequel ce Q3 partage d’ailleurs sa plateforme et pas mal de motorisations. Ce nouveau Q3 se veut plus marqué en design que son prédécesseur avec par exemple une calandre octogonale ou quelques artifices de design à l’avant et sur le reste de la voiture. En termes de motorisations, on a que des 4 cylindres au lancement qui partent de 150 ch en essence comme en diesel et montent à 230 ch en essence avec la 45 TFSI. Ici, on essaie un 35 TDi, puisque au passage le Q3 a lui aussi repris la nouvelle nomenclature des motorisations. Le 35 TDi est un TDi 150 disponible en boîte S-Tronic ou boîte manuelle. Dernière précision, ce Q3, comme son prédécesseur, est disponible en 2 ou 4 roues motrices.

Gros changement à l’intérieur par rapport au 1er Q3 : on a désormais un grand écran central tactile d’un peu plus de 10 pouces, et le combiné d’instrument est numérique et personnalisable. C’est beaucoup plus moderne, bien présenté par la qualité des matériaux et de l’assemblage, mais notre finition de base brille par l’absence de pas mal d’équipement, de la caméra de recul au régulateur adaptatif en passant par le GPS. A l’arrière, grosse nouveauté avec l’arrivé d’une banquette arrière fractionnable et coulissante en 2/3-1/3, comme sur le Tiguan. En position reculée de la banquette, l’habitabilité permet d’accueillir très correctement deux adultes même assez grands. Le coffre a bien progressé avec désormais plus de 500 dm3 selon nos mesures : c’est aussi bien que le X1. Mais le seuil de chargement trop haut gâche un peu la fête.

Cette nouvelle génération de Q3, par rapport à sa devancière, fait beaucoup de progrès tous azimuts. Parlons d’abord de confort : on a ici une version sans suspension pilotée avec roues de 18 pouces mais les pneus ont une hauteur de flanc assez importante et on a du coup un bon niveau de confort : c’est assez agréable. Ce bon niveau de confort se ressent aussi au niveau des vibrations : on a ici un TDi 150 et très peu de vibrations dans le pédalier, le levier de vitesses, le volant. Ce Q3 a fait beaucoup de progrès là-dessus et devient beaucoup plus premium qu’avant, surtout dans ce ressenti sur des petits détails. Le TDI 150, déjà connu, a beaucoup de couple et se montre suffisant dans cette version. La commande de boîte manuelle est agréable, l’étagement de boîte pas trop long et même en 6ème on a des relances assez correctes. Pour la partie châssis, ce Q3 n’est pas le plus dynamique, la référence en la matière étant bien-sûr le 3008, mais il est tout à fait correct. En tout cas, par rapport à la précédente génération de Q3, celui-là a fait beaucoup de progrès et se repositionne sans problème parmi les SUV compacts modernes et agréable à conduire.

En consommations, notre modèle d’essai se montre assez raisonnable selon nos mesures car voisin de plusieurs concurrents en 2 roues motrices alors qu’il utilise une transmission intégrale. Le malus écologique de notre version monte à plus de 1000 € mais si vous passez en 2 roues motrices et boîte S-Tronic, pour le même prix, le malus fond comme neige au soleil et passe à 60 €. Cela n’empêche pas ce Q3 d’être cher, très cher, mais cela n’est pas surprenant de la part d’Audi. N’empêche, notre modèle d’essai vaut 38000 €, et à ce prix-là, le niveau d’équipement est presque risible. Les versions bien équipées dépassent les allègrement 40000 €, voire 50000 € pour les grosses motorisations. Mais le BMW X1, le concurrent le plus direct, n’est pas moins cher.