SENAME KOFFI | DEMAIN, LA VILLE AFRICAINE x Le Monde

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En novembre et décembre 2021, Le Monde, en partenariat avec l'Institut Veolia, organise quatre débats sur l’urbanisation africaine et ses enjeux : l’accès pour tous aux services essentiels, l’avenir des villes dites « intermédiaires », et l’économie circulaire.

L’Afrique connaît la plus forte croissance urbaine au monde. La population du continent devrait doubler d’ici à 2050. Les deux tiers seront absorbés par les villes. Cela signifie que dans les 30 prochaines années, les villes africaines accueilleront 950 millions de nouveaux urbains.

Si cette urbanisation est source de grandes opportunités, elle est aussi et surtout source de vrais défis pour les communes. Et en particuliers petites et moyennes. Car l’essentiel de cette croissance urbaine s’opère dans ces villes dites « intermédiaires » ou « secondaires », comme le révélait en 2020 l’étude Africapolis menée par le Club du Sahel et l’OCDE

En effet, d’innombrables problèmes sont soulevés par cette explosion urbaine. En premier lieu, les infrastructures et les services publics qu'il s'agisse de l'adduction d'eau potable (moins de 35 % de la population urbaine y a accès aujourd'hui), de l'accès à l'électricité (aucune ville africaine n'est exempte de coupures d'électricité), de l'existence de routes pavées ou macadamisées en bon état, de systèmes d'assainissement, de ramassage et de traitement des déchets…

Les villes sont, en outre, de plus en plus vulnérables aux risques naturels aggravés par le changement climatique. Mais aussi aux risques sanitaires et sociaux. Elles doivent éviter de créer en leur sein des poches de pauvreté, d’insalubrité et de vulnérabilité sanitaire et environnementale. Autrement dit, leurs efforts, leurs projets doivent bénéficier à tous leurs habitants.

Aussi, relever ces défis soulève la question de l’autonomie des communes, et dès lors de la décentralisation. Tout comme du financement des projets qu’elles lancent, des mesures qu’elles prennent.

Tous ces enjeux sociaux, économiques, environnementaux et politiques seront au cœur des échanges lors de cette conférence qui clôture le cycle de débats sur l’urbanisation africaine.