LE PARDON DU FOND DU CŒUR A LA MANIÈRE DU PÈRE (Mardi de la troisième semaine de Carême)

Première Lecture : Daniel 3,25.34–43
Évangile : Matthieu 18,21–35

MÉDITATION :
Les trahisons, les ingratitudes, les antipathies, les haines,… des autres sur nous nous envahissent tellement que le refus du pardon à leur endroit apparaît comme un droit à justice. Parce que leurs nuisances à notre égard dilapident l’amplification de notre prospérité. Quoi de plus normal que de les supprimer dans notre vie pour les tenir hors danger ? Nous sommes scandalisés de remarquer des pas chancelants et trébuchants de nos prochains en les condamnant sans procès. Et si nous pouvons faire l’introspection pour observer en nous nos trahisons, nos ingratitudes, nos antipathies, nos haines…vis-à-vis de Dieu et des humains, nous préférerions nous jeter dans la géhenne avant le jugement divin.
Dieu est notre Père qui nous aime depuis la création. Ce n’est pas la sainteté de notre vie qui fait qu’il se penche vers nous. Il nous traite par son amour et sa miséricorde. Il sait combien nous sommes mauvais et hypocrites. Il observe combien nous croyons que le pire est ce qui se dévoile aux yeux de tous. Et pourtant il voit tous nos jeux de cache-cache et il s’en moque. Ce qu’il veut réellement de nous c’est l’humilité car ses promesses ne changent pas (Dn 3, 34-35). Il oublie nos péchés lorsque nous les regrettons (Lc 17,3). En même temps, si nous prenons plaisir de revenir vers Dieu pour enlever nos péchés, nous sommes appelés à faire pareil pour ceux qui nous ont offensés. C’est l’invitation que la parabole d’aujourd’hui nous lance. Car celui qui ne pardonne pas son coupable, étant donné qu’il avait déjà reçu l’omission de ses péchés par le Maître, se trouvera dans l’obligation de rembourser l’incommensurable.
Voici la conclusion de Jésus pour la méditation d’aujourd’hui (Lc 18,35) : « Oui, mon Père des Cieux vous traitera de la même façon si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond de son cœur. »