QUAND TON CERVEAU TE MET EN DANGER
Автор: Sentiers du bonheur
Загружено: 16 апр. 2025 г.
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Pendant longtemps, on a cru que l’humain était un être rationnel, capable de penser de façon logique et objective. Cette idée trouve ses racines chez Descartes, qui affirmait au XVIIe siècle : “Je pense, donc je suis.” Mais ce n’est qu’au XXe siècle qu’on a commencé à remettre en question cette vision trop flatteuse de l’esprit humain.
Tout commence sérieusement dans les années 1970, à l’Université hébraïque de Jérusalem, avec deux chercheurs : Daniel Kahneman et Amos Tversky. Ces deux psychologues vont révolutionner notre compréhension de la pensée humaine. Ils découvrent que nous faisons systématiquement des erreurs de jugement, pas par ignorance, mais à cause de raccourcis mentaux automatiques. Ils appellent ça des heuristiques, des sortes de “raccourcis cognitifs” utiles, mais souvent trompeurs.
Un exemple célèbre : le biais de disponibilité. En gros, on pense qu’un événement est plus fréquent s’il nous vient facilement à l’esprit. Par exemple, après avoir vu les infos parler d’un crash d’avion, beaucoup de gens pensent que l’avion est plus dangereux que la voiture. En réalité, statistiquement, c’est l’inverse. Mais notre cerveau est influencé par la vividité de l’information, pas sa réalité.
Autre biais célèbre : le biais de confirmation. On cherche, sans s’en rendre compte, des infos qui confirment ce qu’on croit déjà. C’est comme si notre cerveau disait : “Je préfère avoir raison que découvrir la vérité.” En 1986, des chercheurs de Stanford ont montré que des gens exposés à deux études contradictoires sur la peine de mort retenaient uniquement celle qui allait dans leur sens. Résultat : leurs opinions devenaient encore plus extrêmes qu’avant.
L’impact est énorme. En 2002, Daniel Kahneman reçoit le Prix Nobel d’économie pour ses travaux (Tversky, mort en 1996, n’a pas pu être honoré). On commence à appliquer les biais cognitifs à l’économie, à la politique, à la justice, et même à la médecine.
Un exemple marquant : en 2003, une étude a montré que des radiologues pouvaient manquer des anomalies sur des radios, juste parce qu’ils avaient été préalablement orientés par un faux diagnostic. Notre cerveau filtre la réalité selon ses attentes.
Même des génies comme Einstein n’échappaient pas aux biais. Il refusait l’idée du hasard en mécanique quantique, non pas pour des raisons scientifiques, mais parce que ça contredisait sa vision déterministe du monde : “Dieu ne joue pas aux dés”, disait-il. Un biais émotionnel et philosophique, bien humain.
Aujourd’hui, on connaît plus de 200 biais cognitifs. Il y a le biais d’ancrage (quand un chiffre entendu en premier influence tous les suivants), l’effet Dunning-Kruger (où les moins compétents surestiment leurs compétences), ou encore le biais de statu quo, qui nous pousse à préférer que rien ne change, même si le changement serait bénéfique.
Et dans un monde où l’on prend des centaines de décisions chaque jour, ces biais sont partout : dans nos achats, nos relations, nos votes, nos choix de carrière.
Ce qu’on a découvert, finalement, c’est que le cerveau n’est pas une machine à vérité, mais une machine à survie. Il simplifie, il anticipe, il suppose. Et parfois… il se trompe. Gravement.
Mais bonne nouvelle : en les connaissant, on peut mieux se comprendre, et parfois, déjouer ses propres pièges.

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