5. 𝗟𝗔 𝗦𝗘𝗨𝗟𝗘 𝗥𝗘̀𝗚𝗟𝗘 𝗩𝗔𝗟𝗔𝗕𝗟𝗘 - Le défi de la théologie chrétienne et plus... - Ewald Frank.

L’auteur ouvre sa réflexion par une affirmation forte : la seule règle qui demeure est la Parole de Dieu. Si cette Parole venait à disparaître, la foi elle-même perdrait tout fondement. Ni les doctrines humaines, ni les univers imaginaires ne peuvent remplacer l’obéissance simple et directe à ce que Dieu a révélé.

L’exposé entreprend donc une confrontation directe entre les doctrines bibliques authentiques et les systèmes théologiques élaborés par les Églises au fil des siècles. Dire la vérité sans compromis peut être perçu comme un manque d’amour, mais il n’en est rien : la vérité seule libère l’homme de l’erreur, comme l’a déclaré le Seigneur : « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira » (Jean 8:32). Ce n’est qu’en retrouvant la lumière que l’on peut distinguer ce qui relève des ténèbres.

Chaque confession religieuse s’est dotée de son propre credo, définissant ce qu’elle estime devoir être cru et enseigné. Pourtant, les doctrines du Nouveau Testament ont déjà été définitivement établies par les apôtres, lesquels avaient reçu leur mandat directement du Seigneur. C’est pourquoi l’Église primitive se réfère toujours à ce critère unique : « Et avec cela s’accordent les paroles des prophètes » (Actes 15:15). Ce n’est qu’en conformité avec l’Écriture et avec la direction du Saint-Esprit qu’une doctrine peut être déclarée juste : « Il a semblé bon au Saint-Esprit et à nous » (Actes 15:28).

Lorsque les prophéties et les doctrines apostoliques sont déformées ou négligées, ce n’est plus le Saint-Esprit qui parle, mais l’influence de l’esprit antichrist, qui substitue aux révélations divines des décisions humaines. Par contraste, la véritable Église de Dieu ne connaît qu’un seul fondement : celui des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ étant la pierre angulaire (1 Cor 3 ; Éph 2). Elle demeure attachée à la Parole écrite et au modèle pur du christianisme originel : « Ils persévéraient dans la doctrine des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain et les prières » (Actes 2:42).

Les avertissements apostoliques étaient clairs : même au sein de l’Église se lèveraient des hommes pour enseigner des doctrines étrangères (Actes 20:30). Déjà, en leur temps, Paul constatait qu’on prêchait un autre Jésus, un autre évangile, et qu’un autre esprit opérait parmi les croyants (2 Cor 11:4). Des tendances apparemment pieuses mais éloignées de la vérité s’étaient infiltrées dès les premiers jours (Gal 1:6-10).

Paul insistait que l’Évangile qu’il annonçait ne provenait pas d’une sagesse humaine, mais d’une révélation directe de Jésus-Christ (Gal 1:11-12). Ceux qui transforment la foi en science théologique ne peuvent prétendre à cette autorité spirituelle — pas plus hier qu’aujourd’hui.

Ainsi, par la confrontation systématique entre les doctrines actuelles et les Saintes Écritures, on peut distinguer clairement la différence entre :

l’Évangile éternel de Jésus-Christ, pur, immuable, donné par révélation divine,
et

l’“évangile” modifié par les hommes, façonné par des traditions, des systèmes religieux et des raisonnements humains.

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