La Tempête Patriotique du Pdt Gabriel Mokia : Nationalisme sans Concession sur Congo Web Télévision

KINSHASA, RDC – Invité de marque sur le plateau de Congo Web Télévision, Gabriel MOKIA, Président du MDCO et figure historique de l'opposition congolaise, a livré un entretien coup de poing. Face au journaliste Ambroise Mamba, Mokia n'a fait aucune concession, brandissant l'étendard d'un nationalisme intransigeant, critiquant sans ménagement l'opposition et la gestion interne, tout en appelant à une armée forte pour défendre la souveraineté. L'ancien opposant, désormais aligné sur le pouvoir, s'est posé en gardien de la patrie, dénonçant l'hypocrisie politique et l'injustice.

L'Allégeance au Pouvoir : Le Devoir Accompli
Gabriel Mokia a débuté l'entretien en justifiant son ralliement au Président Félix Tshisekedi, une décision motivée, selon lui, par un profond sens du devoir national. Rappelant son long combat au côté du père et du fils Tshisekedi, il martèle que l'objectif de l'opposition, la conquête du pouvoir, a été atteint.

"Nous avons conquis le pouvoir. Maintenant, on va aller où ? On reste ensemble. Qu'il neige, qu'il pleuve, nous sommes toujours ensemble."

Cette adhésion n'est pas passive ; Mokia se positionne comme un allié critique, dont le rôle est d'assurer que le pouvoir travaille dans le sens de la nation. Son patriotisme passe par la consolidation de l'unité nationale et l'évitement des erreurs du passé.

Fustigation de l'Opposition : Le Patriotisme n'est pas un Slogan
Le nationaliste Mokia n'a pas ménagé le récent "Conclave de Nairobi". Il a qualifié le slogan "Sauvons la RDC" de pure "moquerie" envers le peuple congolais, surtout lorsque d'anciens cadres du régime Kabila (qui avait persécuté d'autres "sauveurs du Congo" par le passé) y participent.

Pour Mokia, l'opposition doit être patriote et méthodique, sans jamais verser dans la violence armée :

"Nous, les vrais opposants d'hier, on n'a jamais passé à utiliser les armes. C'est ça mon problème. C'est ça la différence."

Il a honoré l'absence de figures comme Fayulu et Katumbi, qui auraient compris que s'allier aux anciens bourreaux du pays est une trahison de la cause. Le nationalisme sans concession de Mokia exige de l'opposition qu'elle aide le pouvoir à "mieux faire", et non qu'elle cherche à renverser la République par des moyens illégitimes.

La Doctrine Mokia : La Force Armée pour la Souveraineté
Sur la question de la guerre à l'Est, Mokia est catégorique et intransigeant : seule la force militaire sauvera la nation. Il rejette l'idée d'un dialogue interne pour résoudre une crise fomentée, selon lui, par le Rwanda.

Rejet du Dialogue : "Si Paul Kagame n'est pas d'accord avec ce dialogue, ça ne va pas marcher... il faut s'armer, se préparer pour affronter cette réalité qui nous dérange."

Stratégie de l'Armée Forte : Il appelle à "mettre en route celui qui va troubler l'eau dans notre pays", insistant sur la nécessité d'une armée équipée, formée aux nouvelles technologies, et surtout, exempte d'infiltrés.

"Piège Intelligent" : Mokia a salué l'approche diplomatique du Président Tshisekedi envers Kagame à Bruxelles, la qualifiant de "piège" qui a exposé la responsabilité du Rwanda aux yeux de la communauté internationale.

Pour lui, le pays doit cesser d'être passif : "Ne laissez pas les voisins monter jusque dans ta tête. Non, ce n'est pas possible."

L'Injustice Interne : Le Cœur Saignant de la Nation
Le plaidoyer le plus poignant de Mokia fut celui contre l'injustice et la corruption, qu'il lie directement à la fragilité de l'État.

"L'injustice crie vengeance au ciel."

Il a fait un parallèle frappant entre l'occupation de nos provinces par le Rwanda et le fait que lui, Mokia, ne puisse pas récupérer ses propres biens légitimes à cause d'individus et de magistrats corrompus. C'est là que réside son patriotisme le plus viscéral : on ne peut défendre la patrie à l'extérieur si l'on ne défend pas la justice et les droits de ses citoyens à l'intérieur.

Mokia a vertement critiqué le gouvernement pour l'orgueil et l'incompétence de ses ministres. Il dénonce ces "vagabonds" devenus arrogants, qui refusent de servir la population, créant ainsi une rupture entre l'État et le peuple. Ce manque de service n'est pas seulement de la mauvaise gestion, c'est une faute nationale.

Un Appel à la Rectitude et au Contrôle
En conclusion, Gabriel Mokia, le nationaliste pragmatique, a lancé un appel à l'honnêteté, soulignant que la justice doit être jouie de son indépendance. Il a exhorté le Chef de l'État à sanctionner les parlementaires et les membres du gouvernement qui s'ingèrent dans les affaires judiciaires, minant la confiance et la légitimité du pays.

Le mot de la fin de M. Mokia est un cri de ralliement qui résume son message nationaliste :

"Faites en sorte que les bons soient très nombreux sur cette Terre des Hommes."

L'émission s'achève sur la conviction que le salut de la RDC passe par la force militaire, une gouvernance humble et efficace, et surtout, par une justice qui ne crie pas vengeance au ciel.