DAHMANI BELAID - Acughar Nek Yidhem Ay Nenugh
Автор: PCK - PATRIMOINE DE LA CHANSON KABYLE ⵣ
Загружено: 2020-04-20
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Magnifique chanson d'amour du Maître DAHMANI BELAID
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PAROLES : ACUƔER NEKK YID-M AY NENNUƔ / DAHMANI BELAID
Ayɣer nekk yid-m ay nennuɣ (2)
Mi yi-teǧǧiḍ ttruɣ
S lehlak-iw ḥedd ma yeɛlem
Mi kem-ḍefreɣ i zṛiɣ ad ruɣ (2)
Ɛemdeɣ-am ttuɣ
Wamag d ul i d ccix-iw
Ayɣer nekk yid-m ay nennuɣ (2)
Acuɣer nekk yid-m ay nennuɣ (2)
A titbirt imi giɣ leḥsan
Deg wul ǧeɛleɣ-tt d rrezq-iw
Ǧeɛleɣ d nekk i tt-yesɛan
Ur tettu leɛtab-iw
I ma d tura tbeddel imawlan (2)
Tettu-yi lmelḥ ufus-iw (2)
Acuɣer nekk yid-m ay nennuɣ (2)
Ayen a zzman nemɛajab
Nemsaɛaf kra f kra
Nekkes aɣbel nerna leɛtab
Di sin necrek lemḥibba
Ma d tura lɛeql-is yenneqlab (2)
I ma tehder-iyi-d s tmara (2)
Acuɣer nekk yid-m ay nennuɣ (2)
A fehmeɣ d medden im-yennan
Eǧǧ-it ad tafeḍ axir-is
Ad teǧǧeḍ wi m-igan leḥsan
Ad terreḍ ṣṣber d aḥbib-is
Ɣef yixef-iw terriḍ-d ṭṭlam (2)
Ur yeggan deg lemnam-is (2)
Acuɣer nekk yid-m ay nennuɣ (3)
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Extrait d'un entretien du journal la Dépêche de Kabylie, du 14/06/2018
avec l'artiste DAHMANI BELAÏD, chanteur Kabyle
«Nous avons vécu une période de déni identitaire»
Militant de la cause Amazighe, le chanteur Kabyle Dahmani Bélaid relate, dans cet entretien, ses débuts dans la musique et parle de la situation de la chanson kabyle…
La Dépêche de Kabylie : Les avis divergent sur la musique kabyle nouvelle et ancienne. Et vous, qu’en dites-vous?
Dahmani Bélaïd : C’est vrai que c’est différent, auparavant, la musique était vivante, tandis qu’on peut qualifier l’actuelle musique de morte. Je m’explique. En musique ancienne, tout était acoustique, tout se faisait à la main et la voix était naturelle, sans trucage. Maintenant, il y a plein d’artifices, tout est synthétique, ce qui ne reflète pas souvent le niveau réel de l’artiste. Et puis, nous remarquons cette fâcheuse tendance à faire du copier/coller en intégrant d’une manière brute et brutale la musique étrangère à la nôtre. On oublie que toutes les cultures ont ce quelque chose qui les distingue et qu’on appelle communément l’âme traduite par les airs. Aucune musique au monde ne peut produire en nous l’effet du chant d’une vieille femme de nos montagnes.
Dans quel style peut-on classer vos productions ?
Je touche à tout : chaâbi, hawzi, folklore. J’utilise aussi le quart de temps,
même si c’est de l’oriental, le rythme et l’âme sont kabyles.
On dit que la chanson kabyle rythmée a fait reculer le raï en Kabylie.
Est-ce que vous êtes de cet avis ?
Non, cette chanson n’a pas chassé le raï, elle l’a plutôt aidé à s’enraciner davantage. Le 4/4 doit se faire avec des instruments traditionnels, avec Tbel et Bendir. Et il y a aussi du 6/4, le 6/8. Il y a jusqu’à 10. Et l’utilisation de ces instruments diffère d’une région à une autre. Actuellement, nos jeunes travaillent avec la boite à rythme, une ligne directe qui conditionne la parole. Faute de synchronisation naturelle, le chanteur se retrouve dans une musique sans âme, dans le sens où il ne peut exercer aucune influence sur le rythme. Il chante avec la machine et en est l’esclave d’où le fait de ne même pas pouvoir songer à ce quelque chose de fondamental appelé «âme».
C’est paradoxal de critiquer la chanson rythmée alors que ces jeunes chanteurs se produisent
dans des salles archicombles ?
En Kabylie, plusieurs cabarets ont été créés et fréquentés par nos jeunes. Ces lieux malfamés ont fait la promotion de la musique raï, qui véhicule des paroles vulgaires. Une musique de boites de nuit et de cabarets, jadis interdite dans tous les médias audio-visuels. Cela a eu pour conséquences le phénomène que vous citez.
Des conseils pour les jeunes chanteurs, peut-être ?
Il faut un retour aux sources. La boite à rythme n’est pas idéale à la chanson kabyle. S’il ne faut pas l’éliminer, il faut l’utiliser avec modération. La chanson kabyle est une chanson à texte, or, il ya un manque flagrant en poésie.
Concrètement, est-ce que l’artiste peut, vraiment, vivre de son produit ?
Je ne pense pas. Surtout quand on voit les médias qui privilégient une certaine clientèle soumise, celle qui caresse dans le sens du poil.
Un mot pour conclure…
Merci à la Dépêche de Kabylie de m’avoir ouvert ses colonnes. J’invite nos jeunes chanteurs à plus d’efforts dans le travail. Si je peux leur être utile, je serai toujours à leur disposition. Il est important de revoir les impératifs de notre chanson et de s’y conformer. Innover est une chose, mais garder ses spécificités et ses caractéristiques en est une autre, et c’est là l’essentiel.
Entretien réalisé par Farida Elharani (Source la Dépêche de Kabylie)
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