Le Soleil Rouge (Boukay, Legay), L'Acte Chanson-Plus [prise 1]
Автор: Les chansons de Marcel Legay
Загружено: 2016-05-12
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Le soleil rouge (Maurice Boukay, Marcel Legay), interprétée par Claude Avenante, Yves Bertrand, Patrick Hannais et Jacques Palliès accompagnés au piano par Hervé Tirefort. Filmé par Marc Bertrand.
Extrait de la conférence-chantée donnée au Trinque Fougasse de Montpellier le 15 avril 2016 et organisée par L'Acte Chanson.
Cette forte chanson rouge a un temps concurrencé l’Internationale pour représenter la classe ouvrière. Et à l’entendre, on comprend bien pourquoi… Chaud, devant !!!
Yves Bertrand [Site Marcel Legay www.marcel-legay.com].
Les paroles de la chanson :
(tous les couplets n'ont pas été chantés)
Vers la Cité de l’Avenir
L’humanité poursuit sa route.
Demain, les peuples vont s’unir ;
La voix gronde : il faut qu’on l’écoute !
Prisonnier, sort de ta prison !
Bachelier, brûle tes diplômes !
La grande voix de la raison
Fait trembler le sol des royaumes.
Refrain : Compagnon, le vieux monde bouge :
Marchons droit, la main dans la main !
Compagnon, le grand soleil rouge
Brillera, brillera demain.
Paysan qui semais le blé
Sans le pouvoir manger ni vendre.
Tu courbais l'échine, accablé
Sous l'impôt qu'il te fallait rendre.
Au bout du sillon, le repos !
Sois libre et fort comme un grand chêne !
Le sol ne paiera plus d'impôts
Quand viendra la moisson prochaine.
Petit bourgeois, petit rentier,
Tu fiais à la haute banque
Le fruit de ton labeur entier ;
La banque a sauté. L'or te manque.
Allons, pas de fausse pudeur !
Lutte à nouveau pour l'existence !
Viens dans nos rangs ! Viens, trimardeur !
Le travail seul vaut l'assistance.
Soldat qui tombais, à vingt ans,
Sur les champs de mort et de peste
Pour enrichir quelques tyrans,
Jette-leur deux sous, s'il t'en reste !
Près du filon d'or mitoyen
Laisse-les débattre leur crime !
Ne combats, soldat-citoyen,
Que pour le bon droit qu'on opprime !
Ouvrier du grand bâtiment,
Prépare tes outils ! C'est l'heure !
Ton devoir, c'est le dévoûment :
Construis au peuple sa demeure !
Quand le soleil l'aura fondu,
L'or ne sera qu'un peu de lave !
Mineur, ton ciel bleu t'est rendu :
Le travail a fait roi l'esclave.
Prostituée au lit sans draps,
II te manquait pour être sage
La dot exigible aux contrats,
De quoi payer ton mariage.
Marche au grand jour ! Lève les yeux.
Tes yeux purs, vers celui qui t'aime
Et demain, tes enfants joyeux
Te vengeront de l’anathème.
Christ au grand cœur, mort de pitié,
Ton exemple anime tes frères.
Le rachat n'est fait qu'à moitié,
Les martyrs sont les prolétaires.
Vers la Cité de l'Idéal
Ils vont, gravissant le calvaire,
Afin que nul ne soit vassal
Dans l'Avenir fraternitaire.
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