MAMADI DOUMBOUYA : UN "BLANCHIMENT" ÉLECTORAL FRANÇAFRICAIN À LA OLIGUI NGUEMA EN GUINÉE ?

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C’est un scrutin sans surprise qui s’est déroulé ce 28 décembre en Guinée. Neuf candidats étaient en lice, dont le chef de la transition militaire, Mamadi Doumbouya, arrivé au pouvoir par la force, en renversant son ancien bienfaiteur Alpha Condé. Mamadi Doumbouya qui avait pourtant prévu, il y a à peu près quatre ans, en novembre 2021 qu’il ne serait jamais candidat à un scrutin présidentiel.
Las. Non seulement Doumbouya est candidat, mais les élections communales et législatives qui devaient se tenir en amont de la présidentielle n’ont pas eu lieu. La présidentielle et les législatives se sont tenues hier dans le cadre d’un double scrutin et les communales auront lieu après. Il n’y a pas eu d’inclusivité non plus car les opposants qui n’ont pas fait le choix du boycott ont été écartés de la course. La banalité d’une Afrique subsaharienne francophone où côté AES ou côté non-AES, pro ou anti Occident, c’est le recul démocratique généralisé. Vu de Paris, il y a les bons putschistes comme en Guinée et au Gabon… les mauvais putschistes comme dans l’AES… et les putschistes qu’on essaie de faire basculer dans notre camp comme à Magadascar. Mais il faut beaucoup, beaucoup de courage ou d’aveuglement pour continuer à croire que des processus démocratiques sont en marche. Le profil de Mamadi Doumbouya est-il inquiétant ? Débat avec Théophile Kouamouo, Frank Toti et Roland Kouakou.