Batena Efomi - Slam Congo

● Auteur- Compositeur: Batena Efomi

● Instrumental : Tiré du Chant "Congo" du Pasteur Paul David Ndjadi

● Réalisation : Blera Futa

● Production : Maajabu Gospel

● Les tenues Mère Congo:
Le 1er: Mme Sophie Sandja Yangala.
Le 2ème : Idriss couture.

● Coiffure : Institut des lumières : Mme Juliana Beauté .

● Actrice : Les gardes

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Congo

Mère Congo, femme aux courbes généreuses, calme mais à la fois impétueuse !
Remarquable par ta taille massive et mystérieuse par tes trésors enfuis dans les antres de ses profondeurs

Ta position centrale et fœtale au cœur de l’Afrique central laisse apparaître tes rondeurs attirant dans tes jupons de nombreux admirateurs

Ton élégance naturelle dévoile ton passé royale
Au centre de toutes les attentions, tes prétendants accourent vers toi, dépourvus de toutes bonnes intentions.

Ta terre est un parfum qui se répand, nombreux sont ceux qui veulent rentrer dans tes appartements !

Tu cèdes dans un premier temps aux avances de ton courtisan colonial, qui fait de toi son second lit conjugal, le baisé amical se convertit en des étreintes nuptiales, qui laisse bientôt le flanc au coup de fouets brutal !

Un peu de caoutchouc et ta main est coupée pour quelques sous !
Convaincue que ton prétendant veut conquérir ton cœur, Tu réalises bien vite qu’il n’est rien d’autre qu’un prédateur.

Le divorce est prononcé, mais l’époux écarté n’a pas renoncé !
A la recherche éperdue d’une amitié, ensuite une intimité avec celui qui va enfin t’aimer, t’épouser, tu cèdes ton cœur à un des tiens, cette fois, tu le crois que ce n’est pas pour tes biens !

Ce fût une union durable, mais la Belle est spoliée de façon incalculable au vu et au su de tous ! elle en sort misérable, mais surtout vulnérable !

Dévêtue de ton manteau d’honneur, la porte de ta chambre reste entre-ouverte, laissant s’introduire une série de pillards , telle une film d’horreur, ils déchirent ton vêtement génital, dérobe ton coltan en échange de l’avenir de tes enfants et laissent tes filles mourir dans leur propre sang ; ils dépouillent ton cassitérite contre tes fils en fuite.

Lorsque le parfum de l’opium se répand sur ton sol alors se poursuit le vol de ton uranium
La falsification historique prend place, afin de dissimuler l’histoire de cette mère tragique.

Mais celle qui était autrefois en position léthale, se redresse doucement pour remettre sa parure royale.

Convoitée à cause de sa beauté et de sa richesse ! à présent, elle réalise sa valeur et sa noblesse.

Elle s’auto-détermine sans une intervention extérieure, elle jouit de ses inventions, prospère par ses créations, elle investit dans son éducation. Elle protège ses frontières, sa biodiversités, sa terre !

Elle réalise que c’est elle la grande. Elle cesse de se vendre aux petits et d’être tripotée pour quelques nuitées !

Alors qu’elle sort de son sommeil, sa conscience s’éveille ; ses idées s’élargissent, sa vision s’éclaircit, ses mains s’épaississent
Sa résilience à toute épreuve, voilà la véritable richesse de son altesse !

L’heure a sonné où ses trésors enfuis dans les antres de sa terre épousent enfin la vision de son réconciliateur.
Notre chère Congo revêt son gilet par bal.

L’intrépide s’élance avec hardiesse, sous son climat équatorial, telle une déesse, à la poursuite de son graal.

Elle brise l’arc et rompt la lance ! Elle arrête les éclats de bal !
Revêtue de son habit royal tisée d’or et parée de Ses diamants, la mère nourrit maintenant ses enfants.

Jouissant de son propre pain, la généreuse est guérie de ses blessures
Elle n’hésite pas à tendre la main à ses ex-courtisans, consciente de sa nouvelle stature !

Mère Congo, a pris son courage à deux mains !
Devenue mature et indivisible ; restaurée de ses fractures ; celle qu’on nommait autrefois terre de désolation a enfin retrouvé son destin !
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