Charles Pasqua dans "L'Heure De Vérité" | 13/02/1990 | Archive INA

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L'heure de vérité | Antenne 2 | 13/02/1990
François-Henri de VIRIEU reçoit Charles PASQUA, sénateur RPR, président du conseil général des Hauts de Seine.
Alors que le RPR traverse une crise, et que la France se prépare à célébrer le centième anniversaire de la naissance de Charles de GAULLE, il s'explique, tout au long de l'émission, sur ce qu'il reste du mouvement gaulliste.
Des questions lui sont posées par Alain DUHAMEL, Jean-Marie COLOMBANI, et Albert Du ROY ; Geneviève MOLL relaie les questions des téléspectateurs.
Les sujets abordés, au cours de l'émission, sont les suivants :

Il rend compte des élections qui se sont déroulées au sein du RPR.
Il est favorable à une ouverture du RPR, qu"il juge trop replié sur lui-même.
Il n'est pas fâché avec Jacques CHIRAC, malgré leurs récents désaccords.
Selon lui, Jacques CHIRAC a les qualités requises d'un chef d'Etat. Il en est de même pour Valéry GISCARD d'ESTAING et Raymond BARRE, mais ne voit personne d'autre, actuellement, en mesure d'exercer cette fonction.
Il est opposé à une nouvelle expérience de cohabitation. Il expose les erreurs que son parti a commises durant la cohabitation, et déclare que "François Mitterrand n'a pas joué le jeu".
Il juge "intéressante" la proposition de François LEOTARD, partisan d'une formation commune à l'ensemble de l'opposition.
Il lui semble que l'avenir de l'opposition est hypothéqué par les ambitions présidentielles ; il énumère ceux, qui, à droite, briguent la présidence de la République.
Le grand rassemblement, impulsé par le RPR, doit répondre au "désarroi d'une partie de l'électorat de gauche et l'irritation d'une partie de l'électorat de droite".
Il s'explique sur ses intentions à l'égard de l'électorat d'extrême droite, et affirme être opposé aux alliances avec le FN. Il déplore que Jean-Marie LE PEN soit "l'allié objectif" de François MITTERRAND, dans la mesure où les voix qui se portent sur le FN diminue l'impact de l'opposition.
Les mesures, prises lorsqu'il exerçait la fonction de ministre de l'intérieur ont, selon lui, permis de lutter contre le racisme, en jugulant l'immigration clandestine.
Il présente l'objet qui orne le décor du studio de l'émission, une makila, canne d'origine basque, utilisée par les montagnards.
Il s'explique sur un sondage réalisé par la SOFRES, publié dans le "Figaro", révélant que la majorité des Français considèrent que le RPR favorise plus les privilégiés que les défavorisés.
Il déclare : "Les socialistes ne sont plus socialistes, ils sont devenus des opportunistes alimentaires".
Il donne son avis sur les propos d'Alain MINC dans son livre "L'argent fou", où il parle de "l'arrogance de l'argent" et de l'explosion sociale qui est à craindre en France.
Il déplore que les revenus du capital soient moins imposés que les revenus du travail.
Il est favorable au maintien de l'Impôt de solidarité sur la fortune.
Il se prononce tout à la fois pour le libéralisme et pour un Etat fort.
Il critique la manière dont la décentralisation a été mise en place.
Il préconise une nouvelle organisation de l'Europe communautaire depuis la réunification de l'Allemagne et la libéralisation des pays de l'Est. Il juge irréalisable l'intégration européenne, et souhaite que la France garde sa souveraineté en matière de sécurité et de politique étrangère ; toutefois, il se dit favorable à l'unité monétaire.
Il se dit plutôt "patriote" que "nationaliste".
Il est partisan de la levée de tout secret bancaire dès qu'il s'agit d'argent de la drogue.
Il commente la déclaration de Philippe SEGUIN : "Le gaullisme est une idée neuve".
Il se félicite d'avoir donné les moyens financiers à son département, les Hauts de Seine, pour rénover les logements sociaux et lutter contre la précarité et la pauvreté.




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