Après deux ans, Noël revient à Bethléhem (texte en description 🌿)
Автор: Sous les oliviers
Загружено: 2025-12-07
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Pour cette vidéo, j’ai opté pour les images, la musique et les sons uniquement. Ma voix n’avait pas sa place.
Décembre à Bethléhem. Le matin ici, l’air froid, presque glacial, enveloppe les bâtiments et les travailleurs en chemin vers Israël. Dans les ruelles pavées, l’odeur d’encens chrétien et du café à la cardamome se mêlent à l’appel des muezzins. Les sons et les odeurs traversent peut-être les murs et les checkpoints qui séparent Bethléhem, sous contrôle palestinien, aux terres autour, sous contrôle israélien. Comme le font si librement les oiseaux.
À quelques semaines de Noël, les guirlandes s’accrochent. On installe quelques boules pendant que les falafels dansent dans une huile bouillante. Quelques sapins en plastique s’affichent dans les vitrines de magasins.
À coup d’étoiles et de guirlandes illuminées, la municipalité tente de rappeler au monde qui elle est. Une sorte de nostalgie qui relève du devoir. Amener la lumière dans des ruelles qui se sont vidées au cours des dernières années. Pandémie et guerre obligent. Noël approche certes, mais différemment.
Un sapin de 20 mètres a été installé sur la place de la Mangeoire, où le Messie des Chrétiens serait né. Quelques groupes, amis, collègues, petites familles — chrétiennes et musulmanes — s’amassent au cœur de la ville. On vend du maïs chaud et des ballons qui illuminent. Ça réchauffe le cœur. Samedi soir, une cérémonie d’illumination a eu lieu. La première en deux ans.
Aujourd’hui, la place de la Mangeoire se loge entre l’église de la Nativité et une mosquée. Avant 1948, Bethléhem était une ville à forte majorité chrétienne: 80–85 %. Avec la guerre qui a suivi la création de l’État d’Israël, de nombreux Arabes qui habitaient le territoire de la Palestine mandataire britannique ont trouvé refuge dans les territoires limitrophes, notamment à Ramallah, aussi autrefois majoritairement chrétienne, et Bethléhem. Aujourd’hui, les Chrétiens de Bethléhem constituent une mince minorité: environ 10-15% des 33 000 habitants de la ville.
La nuit de Noël, Epiphaneo, un marchand chrétien, ira à la messe de minuit avec sa famille. Des amis viennent lui rendre visite au magasin, mais il compte sur les doigts de sa main les clients qu’il a eus dans la journée. Dans les ruelles de pierres sombres et illuminées, les commerçants s’impatientent avec une énergie du désespoir que l’on sent qui relèvera bientôt de la survie. Ali, qui avait l’habitude de tenir un kiosque à jus portant les mots « Make juice, not walls » attendait de faire une vente pour ramener une boîte de lait maternisé à son bébé de 8 mois.
Les commerçants espèrent que les pèlerins reviendront un jour. Comme ils avaient l’habitude. Des autobus remplis, des touristes qui viennent de partout dans le monde et qui tiennent à bout de bras l’économie de la petite ville. « Bientôt », espère-t-on. En attendant, une fine lumière émerge du cœur des collines.
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🎵Christmas Tree - Rafael Krux
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