Les méditations métaphysiques, de René Descartes - livre audio

œuvre utilisée pour la vignette et la vidéo de Gao Xingjian

René Descartes, né à La Haye en Touraine (aujourd'hui Descartes, en France), est un philosophe, mathématicien et scientifique français, souvent considéré comme le père de la philosophie moderne. Après avoir étudié au collège jésuite de La Flèche, il s'intéressa à diverses disciplines, notamment les mathématiques, la physique et la philosophie. Il servit brièvement dans l'armée, puis se consacra à la réflexion et à l'écriture. Sa pensée s'articule autour du rationalisme, postulant que la raison est la source première de toute connaissance. Son œuvre majeure, Discours de la méthode (1637), introduit son célèbre "Cogito, ergo sum" ("Je pense, donc je suis"). Descartes est également un pionnier dans le développement de la géométrie analytique.

Il meurt en 1650 à Stockholm, où il avait été invité par la reine Christine de Suède, probablement des suites d'une pneumonie.


Les Méditations métaphysiques, publiées en 1641, sont une série de six méditations philosophiques dans lesquelles Descartes explore les fondements de la connaissance et de la réalité. Voici un aperçu rapide de chacune d'elles :

Première Méditation : Descartes commence par remettre en question tout ce qu'il croit savoir, utilisant la méthode du doute hyperbolique. Il doute de la réalité de tout ce qui l’entoure, y compris des sens et même des vérités mathématiques, suggérant que ces croyances pourraient être trompées par un "génie malin".

Deuxième Méditation : C'est ici que Descartes établit la célèbre conclusion "Cogito, ergo sum" ("Je pense, donc je suis"). Même si tout peut être remis en doute, le fait de douter implique qu’il y a un "je" qui doute. L'existence du penseur est ainsi la première certitude.

Troisième Méditation : Descartes entreprend de démontrer l'existence de Dieu. Il soutient que l'idée de perfection qui existe dans son esprit ne peut pas venir de lui, un être imparfait, mais doit provenir d'un être parfait, c'est-à-dire Dieu.

Quatrième Méditation : Ici, il explore l'idée de l'erreur et tente de comprendre pourquoi, malgré l'existence d'un Dieu parfait, l'humain est parfois trompé. Descartes explique que l'erreur provient du mauvais usage de la volonté humaine, qui dépasse souvent les limites de la raison.

Cinquième Méditation : Descartes reprend l'idée de Dieu à travers une autre preuve de son existence, en s'appuyant cette fois sur l'idée des essences ou des "natures" des choses, en particulier les idées claires et distinctes des objets mathématiques.

Sixième Méditation : Il termine en affirmant la distinction entre l'âme et le corps (dualisme cartésien). L'âme est une substance pensante, distincte du corps, qui est une substance matérielle. Il propose aussi un argument sur la réalité matérielle fondée sur l'existence de Dieu qui garantit que nos perceptions sensorielles ne sont pas de pures illusions.

Ces Méditations sont un tournant dans la philosophie occidentale, car elles mettent en avant l'importance du sujet pensant et établissent les bases de la philosophie moderne.