🔴 Maudite soit la guerre !

Aurélien Le Coq, député LFI-NFP du Nord, était ce mardi 11 novembre 2025 présent à Faches-Thumesnil pour commémorer le 107e anniversaire de l'armistice du 11 novembre 1918.

M. Le Coq dénonce l'horreur absolue de la Première Guerre mondiale, ce "premier grand carnage à dimension industrielle et totale" qui mobilisa 70 millions de soldats, tira 1,3 milliard d'obus et fit 10 millions de morts, 21 millions de blessés et mutilés parmi les combattants, ainsi que 5 à 10 millions de victimes civiles. Il rappelle que cette guerre qui devait être la dernière laissa derrière elle 3 millions de veuves et 6 millions d'orphelins, marquant à jamais les gueules cassées de ce conflit.

Le député du Nord exige que l'on n'oublie personne dans cet hommage : les combattants tombés au champ d'honneur, les Françaises mobilisées à l'arrière, les 200 000 tirailleurs sénégalais venus d'Afrique subsaharienne et enrôlés pour "servir le destin d'une guerre qui sans doute n'était pas la leur", et surtout les 639 fusillés pour l'exemple, qu'il réhabilite aujourd'hui comme "des morts pour la France" . Il souligne que les victimes furent majoritairement les plus pauvres, les ouvriers et les paysans, citant Brel et posant la question cruciale : "À qui cette guerre a-t-elle profité ?".

Aurélien Le Coq accuse le capitalisme d'être à l'origine de ce massacre, rappelant la phrase de Jaurès selon laquelle "le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l'orage" . Il explique que cette guerre est née de l'effondrement de puissances capitalistes européennes dirigées par le profit et la cupidité, et que Jaurès, comme Rosa Luxembourg, fut assassiné pour avoir défendu la paix.

Le député lance aujourd'hui une alerte grave : plus d'un siècle après, la guerre est revenue sur le continent européen en Ukraine, elle frappe au Moyen-Orient et en Palestine, et une nouvelle course à l'armement s'engage avec l'augmentation des budgets militaires à 5% du PIB sur demande des États-Unis. Il dénonce la transformation d'usines civiles françaises comme les forges de Tarbes ou les fonderies de Bretagne en fabriques d'obus, rappelant que "chaque obus fabriqué finit inéluctablement par être utilisé" .

Aurélien Le Coq exige que la France prenne enfin ses responsabilités : la paix n'est pas un état de nature mais "le résultat d'une construction politique lente, patiente, méticuleuse, courageuse", et la République française doit en être le vecteur partout dans le monde. Pour lui, étant la septième puissance mondiale avec un siège permanent à l'ONU, la France ne doit jamais céder aux instincts bellicistes, mais opposer "la civilisation du droit et la coopération des peuples" face à la barbarie.

Il conclut par les mots de Jaurès : « Il n'y a qu'un moyen d'abolir la guerre entre les peuples. C'est abolir la guerre économique, le désordre de la société présente. C'est de substituer à la lutte universelle pour la vie, qui aboutit à la lutte universelle sur les champs de bataille, un régime de concorde sociale et d'unité. »