Une marée au chalut (CIDPMEM 64-40)

Présentation du métier du chalut

Le métier du chalut est un art traînant car il est tracté par le navire. Il s’agit de grands filets coniques en forme d’entonnoir dont l’ouverture est assurée soit par de lourds panneaux divergents en métal, soit par deux navires (pêche en bœufs), soit par une perche. La taille des mailles diffère selon les espèces ciblées et la réglementation en vigueur. Ce maillage spécifique au niveau de la poche de récupération permet de sélectionner les espèces ciblées et de limiter les captures d’espèces non recherchées et les juvéniles.

Lorsque le chalut est mis à l’eau, on parle de filage. Il est déployé verticalement grâce à des flotteurs fixés sur sa partie haute, appelée corde de dos, et par une partie basse lestée appelée bourrelet. L’ouverture horizontale est assurée par des panneaux divergents dont le poids, avec celui du bourrelet, assure le contact avec le fond. Le jour, les chalutiers vont réaliser des traits de 3 à 5 heures tandis que la nuit ces traits sont plus longs, permettant ainsi le repos des marins. En pêche, le navire a une allure variant de 3 à 4 nœuds.

Lorsque le chalut est remonté sur le pont, on parle de virage. L’ouverture du « cul du chalut » libère le poisson capturé sur le pont du navire ou directement dans la cale.

On distingue 2 grandes familles de chalut :

Le chalut de fond : conçu pour être tracté près du fond, il cible des espèces posées sur le fond (espèces benthiques), ou vivant près du fond (espèces démersales). Raies, soles, baudroies, merlu, cabillaud, merlan, églefin, seiche, plie, céteau, rouget, lieu.

Le chalut pélagique : plus grand que le chalut de fond et adapté pour la pêche en pleine mer, il est tracté dans la colonne d’eau entre la surface et le fond. Il cible des espèces vivant en pleine eau (espèces pélagiques) et en bancs : sardine, maquereau, anchois, thon germon, bar, dorade, saint-pierre.

Vidéo du CIDPMEM 64-40