[Radio] Captain Australia à l'affiche aux Rencontres d'Arles
Автор: Polka Magazine
Загружено: 2025-07-02
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Sous un ciel bleu éclatant balayé de nuages fins, un jeune homme se dresse fièrement sur l’épave rouillée d’un véhicule. Il est vêtu d’un costume de super-héros de fortune. Il a le look de Captain America, mais c’est un jeune Captain Australia. Il porte un casque rouge orné d’un "A" majuscule sur le front, une cape faite d’un sac plastique noir gonflé par le vent, un bouclier rond bricolé — noir, rouge et jaune, aux couleurs du drapeau aborigène australien. À ses pieds, une terre d’herbes sèches et de carcasses désossées, abandonnées comme des vestiges d’un autre monde. Bienvenue dans l’Outback australien, cet arrière-pays largement inhabité aux terres rouges.
Il y a un fort contraste entre l’enfant déguisé comme un super-héros détourné de la culture et la rudesse du décor aride. Malgré une grande tendresse, c’est une image de résistance, une affirmation d’un héroïsme où la culture pop est détournée et revendiquée. Il est fier, il fait face, il est debout. Ça y est, il est entré en résistance!
Cette image fait partie de l’exposition “On Country, Photographie d’Australie”, dans l’église Sainte-Anne en plein cœur d’Arles. Un long voyage qui amène le festival Photo Australia, à Melbourne, jusqu’en Camargue. Elle rassemble 200 œuvres de 20 artistes aux profils divers, une moitié d’Autochtones, et une moitié de descendants d’Européens. Des photographes connus, d’autres moins, un panel représentatif mais non exhaustif de la scène australienne. On y parle d’appartenance, d’identité de mémoire, de survie et de beauté. Et de leur regard sur une terre immense et sur ce lien invisible entre le territoire physique et mental, culturel et sacré.
Comment habiter un tel pays-continent — et par extension, comment habiter notre monde ? Comment y vivre en paix ? Car la question de l’appropriation des territoires occupent une place centrale dans l’actualité et encore plus récemment. Pour citer Kimberley Mouton, l’une des deux commissaires d'exposition : “où que nous soyons, nous sommes tous On Country. Tous invités. Tous liés à une terre… Même si ce n’est pas la nôtre.”
© Tony Albert (Kuku Yalanji) et David Charles Collins / Courtesy of Sullivan+Strumpf, Sydney et Melbourne.
Une chronique diffusée sur TSF Jazz mercredi 2 juillet 2025 à 8h15.
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