Conférence sur le thème: Écosystème de l’innovation et du transfert de technologie. 30 octobre 2025

Conférence donnée par le professeur Mohamed Dahmani Fathallah sur le thème: “Écosystème de l’innovation et du transfert de technologie. le savoir comme levier de la souveraineté économique” – 30 octobre 2025
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Le Département des Sciences de l’Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts, « Beït al-Hikma », a organisé, le jeudi 30 octobre 2025, une conférence autour du thème «Ecosystème de l’innovation et du transfert de technologie. Le savoir comme levier de la souveraineté économique»
Le professeur Mohamed Dahmani Fathallah, spécialiste en biotechnologie moléculaire et expert en biotechnologie de la santé, a présenté cette conférence qui s’inscrit dans le débat actuel sur la place de la science et de la connaissance dans la construction de l’indépendance nationale.
D’emblée, le conférencier a souligné que, dans le monde actuel, la souveraineté d’un pays ne repose plus uniquement sur ses ressources naturelles, sa puissance militaire ou ses capacités financières, mais sur sa maîtrise du savoir et de la technologie.
Le savoir est devenu le véritable moteur de la souveraineté : il conditionne la capacité d’un État à produire, à innover et à répondre à ses besoins en minimisant sa dépendance vis-à-vis des puissances étrangères.
Dans cette perspective, l’innovation et le transfert de technologie représentent les instruments concrets de cette autonomie.
Cependant, Pr Fathallah dresse un constat critique de la situation du savoir dans les pays en développement, la Tunisie comprise. Il estime qu’en dépit d’une production scientifique honorable, les résultats de la recherche sont rarement transformés en innovations concrètes ou en solutions industrielles. L’explication de ce « décalage » résiderait dans la faiblesse des infrastructures de valorisation, le manque de coordination entre universités et entreprises, les obstacles de la bureaucratie et l’insuffisance de la culture de l’innovation au sein des institutions.
Pour y remédier, des pistes ont été proposées, notamment, le développement d’une véritable culture de l’innovation à tous les niveaux : dans le système éducatif, dans la gestion publique et dans les entreprises privées. Mais aussi, la multiplication des pôles technologiques, la réforme du cadre juridique et financier concernant la protection de la propriété intellectuelle, ou encore, le renforcement de la coopération entre milieux académiques et économiques.
L’événement s’est tenu au Palais de l’Académie, sis à Carthage-Hannibal.
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