Le djihad en prison et le renseignement pénitentiaire

Créé en 2003 suite à l’évasion d’Antonio Ferrara de la prison de Fresnes, le renseignement pénitentiaire est devenu, dans sa forme actuelle, l’un des acteurs essentiels de la lutte contre le terrorisme.

À partir de 2012 et les attentats commis par Mohamed Merah à Toulouse et Montauban, les autorités judiciaires s’aperçoivent que de nombreux terroristes islamistes français ont basculés dans l’islam radical en prison.

Les frères Kouachi (Charlie Hebdo), Amédy Coulibaly (hypercacher), Mehdi Nemmouche (musée juif de Bruxelles), Sid-Ahmed Glam (Villejuif), tous anciens petits délinquants jusqu’à l’attentat en 2016 à la prison d’Osny, dans le Val-d'Oise, fomenté et commis au sein même de l’univers carcéral.

Électrochoc dans l’administration pénitentiaire, elle décide de se doter en 2017 d’un réel service de renseignement à l’instar de ses homologues DGSI (Direction Générale de la Sécurité Intérieure) et DGSE (Direction Générale de la Sécurité Extérieure).

Six attentats déjoués depuis 2025. Près de quatre-vingts ces dix dernières années, le service national du renseignement pénitentiaire constitue l’un des grands enseignements des attentats de 2015.

Enquête signée L. Barbry

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