Magnificat Ton Royal

En action de grâce pour l'entrée en catéchuménat. Messe du 02 Novembre 2025 - Chaumes en Brie.

Magnificat anima mea Dominum,
Et exsultavit spiritus meus in Deo salvatore meo.

Quia respexit humilitatem ancillae suae.
Ecce enim ex hoc beatam me dicent omnes generationes.

Quia fecit mihi magna qui potens est.
Et sanctum nomen eius.Et misericordia eius a progenie in progenies timentibus eum.

Fecit potentiam in brachio suo.
Dispersit superbos mente cordis sui.

Deposuit potentes de sede, et exaltavit humiles.
Esurientes implevit bonis, et divites dimisit inanes.

Suscepit Israël puerum suum, recordatus misericordiae suae.
Sicut locutus est ad patres nostros, Abraham et semini eius in saecula.

Origine principale : Le Magnificat est d’abord un cantique vespéral. Dès le IVᵉ siècle, saint Benoît (Règle, chap. 18) le prescrit quotidiennement aux Vêpres dans les monastères.
Entrée dans la messe dominicale :
Au Haut Moyen Âge (VIIIᵉ-IXᵉ s.), il apparaît parfois comme chant de communion ou d’offertoire dans certains rites locaux (mozarabe, ambrosien).
Au XIᵉ-XIIᵉ siècle, avec la diffusion du rite romain unifié sous influence clunisienne et grégorienne, il s’intègre progressivement aux messes solennelles du dimanche, notamment comme cantique évangélique ou chant marial après l’Évangile dans certaines traditions.
Le Missel de Pie V (1570) ne le fixe pas systématiquement, mais la pratique dominicale mariale (surtout en France et en Allemagne) le popularise comme chant de sortie ou de procession.
Pilier du chant grégorien :
Il possède huit tons grégoriens officiels (un par mode), codifiés dans les Livres de chœur médiévaux (Graduel, Antiphonaire).
Présent dans tous les grands manuscrits grégoriens (ex. : Codex Hartker, Xᵉ s. ; Graduel de Saint-Yrieix, XIᵉ s.).