DE LA MAIN GAUCHE (mon humble hommage au chef-d'oeuvre de Danielle Messia)

CRÉDITS VIDÉOCLIP :

Réalisation : PASCAL DUBUC / https://productionsd12.com
Interprétation : ‪@Luc-Jean‬
Production : L-J.CLUB / https://www.luc-jean.com
Direction artistique : FRANÇOIS VACHON
Assistante à la réalisation : NANCY LANTEIGNE
Éclairagiste : CHRISTIAN BUGDEN
Direction Photo & Montage : PASCAL DUBUC
Assistance au lieu de tournage : STEPHAN TURGEON
Maquillages & Accessoires : NATHALIE J. SIMARD / https://www.kromatik.ca
Costumes & Coiffures : FRANÇOIS VACHON
Studios Giovanelli : Josée Quesnel & Stéphane Giovanelli / https://studiosgiovanelli.com
Studios O'Foyer : Patrick-Joseph Dufort, Elsa Girard & Joanie Poirier / https://o-foyer.com

CRÉDITS CHANSON :

DE LA MAIN GAUCHE (1982)
Paroles : Danielle Messia
Musique : Danielle Messia & Jean Fredenucci
Éditions : Les éditions LCL Musique
Nouveaux Arrangements : Jean-Sébastien Fournier (2000) / Studio TIBASSE. (2000)
Remisage : Jean-Sébastien 'Tibasse' Fournier (2024)
Re-Matriçage : Pierre Dufresne (2025)
Productions L-J. CLUB

INSPIRATION :

Je me souviendrai toujours en 1982, d’un jeune Luc-Jean de 13 ans, solitaire et troublé, dans son sous-sol d’un ‘Bungalow’ du petit village des Grandes-Bergeronnes, adolescent excentrique original, exclu, en quête d’amour et d’affirmation, d’identité, de liberté. Malgré l’isolement médiatique de la haute Côte-Nord à l’époque, depuis la radio FM de mon nouveau système de son, je captais les radios de Rimouski, de Rivière du Loup, puis la radio de Radio-Canada. Féru de musique électronique et de chanson française, j’entends Danielle Messia chanter ‘De la main gauche’ pour la première fois’; un soir d’hiver, au fond de mon futon, j’en pleure… De bonheur autant que de désespoir. Elle avait chanté les mots qui me donnaient le droit d’être moi. Le mois suivant, j’achète l’album au Tempo Musique de la Place du Royaume à Chicoutimi. De la main gauche a validé ma vie. Le texte exprimait en mots simples, agencés, choisis, tout en images et jeux d’esprits, l’urgence et l’abandon de l’auteure à son droit d’aimer dans la marge, à sa façon, d’être et de vivre autrement. De la main gauche, elle me disait que j’avais le droit d’exprimer mon amour à l’autre, quel qu'il soit et surtout, de m’aimer moi-même.

"De la main gauche" est souvent considéré comme une chanson triste et bien qu'elle ait fait verser beaucoup de larmes au cours de ces 40 dernière années; j'en ai fait, dès ma première écoute en 1982, une tout autre intériorisation. Je tournais mes 14 ans, le cœur en quête d’identité, le corps débordant d'hormones et pris d'un fou désir d'affirmation ; ‘De la Main Gauche’ a représenté, pour ma part - à l'image de son auteure - un hymne à l'amour, envers et contre tous, un cri libérateur : un peu timide, à voix basse, hésitant, ponctué jeux de mots subtils, amusés d'abord et puis déchaîné, passionné, sans compromis, sans comparables… Expression désespérée d'un amour réprimé certes, mais surtout; l'ultime appel à la vie, l'exaltation du bonheur d'être et d'aimer librement. De cet amour-là ; j'en avais la rage!

Personnellement; non seulement j'écris, mais je vis aussi " de la main gauche" et ce, dans tous les sens du terme et du plus loin que je me souvienne. C'est pour cela que je me devais de rendre hommage à la chanson de Danielle Messia, mais aussi de m'en approprier l'essence en vous proposant bien humblement cette interprétation. Si je vous arrache un sourire au lieu d'une larme, ou plus est; s’il monte en vous cette envie folle de sortir dehors et de marcher dans la lumière en chantant, tout sourire, en pleurant aux éclats; malgré les vents, la pluie, les gens, les regards d'autrui, les horreurs de la vie; j'aurai réussi. Si mon bonheur est contagieux, vous m'en verrez ravi!

DE LA MAIN GAUCHE

Je t'écris de la main gauche
Celle qui n'a jamais parlé
Elle hésite, est si gauche
Que je l'ai toujours caché

Je la mettais dans ma poche
Et là, elle broyait du noir
Elle jouait avec les croches
Et s'inventait des histoires

Je t'écris de la main gauche
Celle qui n'a jamais compté
C’est celle qui faisait les fautes
Du moins on l'a raconté

Je m'efforçais de la perdre
Pour trouver le droit chemin
Une vie sans grand mystère
Où l’on ne se donne pas la main

Des mots dans la marge étroite
Tout tremblant qui font des dessins
Je me sens si mal à droite (maladroite)
Et pourtant je me sens bien

Tiens voilà, c'est ma détresse
Tiens voilà, c'est la vérité
Je n'ai jamais eu d'adresse
Rien qu'une fausse identité

Je t'écris de la (ma) main bête
Qui n'a pas le poing serré
Pour la guerre elle n'est pas prête
Pour le pouvoir n'est pas douée

Voilà que je la découvre
Comme un trésor oublié
Une vue que je recouvre
Pour les sentiers égarés

On prend tous la ligne droite
C'est plus court, oh oui, c'est plus court
On voit pas qu'elle est étroite
Qu'il n'y a plus d’place pour l'Amour

Je voulais dire que je t'aime
Sans espoir et sans regrets
Je voulais dire que je t'aime, t'aime
Parce que ça sonne vrai !