Le libre arbitre - Controverse entre Luther et Erasme - 1ère partie

Début du 16e siècle, deux ères se croisent, le moyen âge décline peu à peu pour laisser place à l’âge éblouissant de la renaissance. Deux grands esprits de ces temps s’affrontent, et dépoussièrent un débat vieux de plus d’un millénaire, celui d’Augustin d’Hippone contre le pélagianisme, et remettent d’actualité la question concernant : le libre arbitre. La controverse fait rage entre ces deux doctrines opposées, Érasme, dans sa diatribe de septembre 1524, son « Essais sur le libre arbitre » : DE LIBERO ARBITRIO, défend le fait que l’homme possède un libre arbitre et collabore lui-même à son salut, mais Luther rétorque et explique en réponse à Érasme dans son œuvre sur le serf arbitre : DE SERVO ARBITRIO, en décembre 1525, comment l’homme n’en possède pas, mais qu’il est en réalité une monture esclave de son cavalier, soit Dieu, soit le diable (ou le péché). Il pose un terme à la liberté humaine envers la grâce divine, en démontant points par points les arguments d’Érasme. C’est en définitive le Dieu des chrétiens que ces deux personnages ne sentent ni ne comprennent de la même façon, et nous allons voir comment la compréhension de l’évangile se dessine dans nos esprits, selon que nous appréhendions ce sujet complexe sur la liberté de l’arbitrage de l’homme sur la question du salut, d’un point de vue purement de la grâce ou bien mêlé à une action humaine.

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