[Jean-Marie Pailler] Bacchus en politique
Автор: Musée Saint-Raymond
Загружено: 2022-04-20
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« En politique », Bacchus ? Ces mots semblent jurer : perçu souvent comme « étranger » dans l’Olympe comme dans les sociétés antiques, dieu des mystères, du théâtre, du vin, de la possession délirante, Face divine interpellant directement, dans l’imagerie, le regard humain... Bacchus, héritier latin du grec Dionysos, semble plutôt, par son nom même évoquant des chants et danses extatiques (grec bacch-), représenter un génie de la perturbation peu compatible avec le projet d’ordre inhérent à toute construction politique. La pièce d’Euripide, Les Bacchantes (405 av. J.-C.), l’épisode romain et italien des Bacchanales (186 av. J.-C.) paraissent confirmer, voire creuser ce gouffre entre deux univers. Et pourtant... Dionysos est et s’affirme fils de Zeus, le roi des dieux et maître de l’univers. On le voit, sous sa figure d’Ancien ou de Jeune, trôner parfois sur les vases grecs comme dans la peinture romaine ; il accompagne Alexandre dans sa « conquête indienne », il est le triomphateur perpétuel, modèle des princes hellénistiques comme des empereurs romains qui prennent le titre de neos Dionysos, « nouveau Dionysos ». Dans le fil de publications récentes, on tentera de rendre compte de ces ambivalences d’une divinité proprement insaisissable.
Jean-Marie Pailler est professeur émérite en histoire et archéologie de l'université Toulouse Jean-Jaurès
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