NINHO - QUARTIER FANTÔME ( MILS 4 )

[Intro]
N.I
MILS quatre
Rien qu’ça kick, rien qu’ça frappe

[Couplet 1]
J’viens d’là où les rêves meurent jeunes,
Où les p’tits veulent faire du chiffre avant d’faire leurs devoirs.
La rue parle sec, elle t’casse la gueule,
Ici l’espoir tient pas plus d’24 heures le soir.

Les grands m’ont appris la méfiance,
La confiance c’est mort, ça finit toujours en vengeance.
On change d’team, on change d’alliance,
On change de cœur quand l’argent crée l’déséquilibre dans la balance.

J’ai vu des frères s’faire soulever,
J’ai vu des mères s’mettre à genoux pour un fils qu’on r’verra jamais.
On vit trop vite, on brûle tout,
On taille la vie au couteau pour survivre dans l’brouillard épais.

[Pré-Refrain]
J’ai la dalle depuis l’époque du néon cassé,
Dans ma tête que des scènes qu’il faut pas raconter.
On revient plus fort quand la vie veut t’briser,
On s’endurcit sous la pluie quand y’a personne pour t’abriter.

[Refrain]
Quartier fantôme… personne parle, personne bouge,
On vit cachés, on marche dans l’ombre.
La rue t’prend ton âme, elle te ronge,
Elle t’fait croire qu’t’es fort, mais t’es seul quand tout retombe.

Quartier fantôme…
J’compte plus les frères qui sont tombés dans l’monde d’en bas.
J’garde la tête froide, même quand la haine s’emballe,
J’survis dans l’noir comme un soldat.

[Couplet 2 — Drill Street Fort]
J’regarde le bloc, j’vois qu’des regards lourds,
Des types qu’ont fait l’tour, d’autres qu’ont jamais fait demi-tour.
J’sais qu’la vie t’punit sans recours,
Un jour c’est toi qu’on vise, l’autre jour c’est ton crew.

J’ai pas grandi dans les mensonges,
J’ai vu l’vrai, l’faux, j’sais qui parle, j’sais qui plonge.
On s’débrouille avec les moyens du bord,
On cherche la sortie d’secours pendant que l’système nous allonge.

J’peux pas m’permettre de dormir profond,
J’connais trop la rue, j’connais trop les sons.
On m’a dit “Ninho reste bon”,
Mais c’est l’monde qui m’a forgé le cœur en béton.

[Refrain]
Quartier fantôme… personne parle, personne bouge,
On vit cachés, on marche dans l’ombre.
La rue t’prend ton âme, elle te ronge,
Elle t’fait croire qu’t’es fort, mais t’es seul quand tout retombe.

Quartier fantôme…
J’compte plus les frères qui sont tombés dans l’monde d’en bas.
J’garde la tête froide, même quand la haine s’emballe,
J’survis dans l’noir comme un soldat.

[Outro]
MILS quatre
La rue parle jamais pour rien
N.I