Hearthstone - Gameplay par LordsMainet360 -

La neige tombait doucement sur les montagnes de Khaz Modan.
Au milieu des flocons, une lumière vacillante brillait dans l’obscurité : une enseigne de bois sur laquelle on pouvait lire, gravé à la main —
“HEARTHSTONE”.

Et dessous, en lettres plus petites :

“Entrez, aventurier. Ici, la guerre s’arrête à la porte.”

Un jeune paladin, encore couvert de la poussière du voyage, poussa la porte.
La chaleur du feu l’enveloppa aussitôt.
Des rires éclataient, des chopes s’entrechoquaient, et partout, des héros jouaient à un jeu étrange — des cartes magiques glissant sur le bois poli des tables.

Le tavernier, un colosse à la barbe rousse et au sourire aussi large qu’un bouclier, l’accueillit :

“Bienvenue dans ma taverne, étranger ! Ici, pas besoin d’épée — il te suffit d’un deck bien affûté !”

Le jeune paladin fronça les sourcils.

“Un deck ?” demanda-t-il.

“Aye !” répondit le tavernier en riant. “Des cartes ! Des sorts, des créatures, des légendes d’Azeroth toutes entières enfermées dans du carton enchanté !”

Et c’est ainsi que tout commença.

Sur la table, le paladin découvrit un jeu fascinant.
Chaque carte vibrait d’une énergie mystérieuse.
Quand il en posa une, une lumière jaillit et un soldat miniature se matérialisa et fit claquer son épée.
Une autre carte lança un sort de lumière qui fit trembler le feu dans l’âtre.

Autour de lui, d’autres héros jouaient aussi.
Une mage au regard de givre, un orc rugissant, une elfe aux dagues rutilantes.
Ils riaient, pariaient, criaient “Bien joué !” ou “Encore une manche !”.
C’était à la fois un jeu… et un spectacle.

Le tavernier raconta au paladin que ces cartes avaient été créées il y a des années par un petit groupe de mages et d’inventeurs.
Ils les avaient conçues non pas pour dominer, mais pour partager le plaisir de la bataille sans blesser personne.
Et depuis, la taverne s’était emplie de rires et de lumière.

Chaque joueur représentait un héros d’Azeroth.
Il y avait Jaina la Mage, qui gelait le champ de bataille d’un simple geste.
Garrosh, le guerrier hurlant, qui frappait son propre bouclier pour invoquer la rage.
Thrall, qui murmurait aux esprits de la terre et de la foudre.
Gul’dan, qui puisait dans les ténèbres pour dominer ses adversaires.

Le paladin, lui, choisit Uther, un nom qu’il connaissait bien.
Et quand il posa sa première carte, il sentit une force familière.. celle de la lumière.
Le jeu n’était plus un simple divertissement.
C’était une histoire vivante, un reflet des grandes batailles d’Azeroth, condensé dans le bois, la pierre et la magie.

Les saisons passèrent, et la Taverne grandit.
Chaque année, de nouveaux aventuriers entraient, apportant avec eux des cartes inédites.
Les rires se mêlaient aux exclamations de surprise :

“Des gobelins et des gnomes !”
“Des dieux anciens !”
“Des dragons !”

Certains parlaient même d’un tournoi légendaire — un Grand Tournoi, où les plus courageux affrontaient des champions venus des quatre coins du monde.

Le paladin, devenu vétéran, revint souvent.
Il vit la Taverne changer : de nouvelles tables, de nouveaux jeux, parfois même de nouvelles règles.
Mais le feu, lui, ne s’éteignit jamais.
Toujours la même chaleur, toujours le même rire du tavernier

“Encore une partie, mon ami ? Le foyer est chaud, les cartes t’attendent.”

Un jour, le paladin comprit que la Taverne n’était pas qu’un lieu.
C’était un monde entier, relié par la magie des cartes.
Partout, dans des royaumes lointains, des milliers d’autres joueurs s’affrontaient au même instant.
Chacun devant son propre feu, son propre écran, mais tous reliés par la même étincelle.

Il y eut des tournois, des légendes, des champions.
Certains devinrent célèbres dans toutes les tavernes du monde.

Et à chaque victoire, le tavernier levait sa chope :

“Pour les héros ! Pour les joueurs ! Pour Hearthstone !”

Les années passèrent.
De nouveaux modes de jeu apparurent — des batailles automatiques, des duels épiques, des règles tordues qui changeaient chaque lune.
Certains joueurs partirent, d’autres arrivèrent, mais la flamme resta vive.
Car Hearthstone n’était pas seulement un jeu :
c’était un foyer pour tous ceux qui aiment les histoires et les défis.

Et quand le paladin, devenu vieux, poussa une dernière fois la porte de la Taverne, le tavernier l’accueillit comme au premier jour :

“Te voilà revenu, vieil ami. Assieds-toi.
Le feu brûle toujours, et les cartes t’attendaient.”

Le vieux paladin sourit, s’assit, prit sa main de départ.
Et dans le crépitement du feu, alors que la première carte glissait sur la table, il murmura

“La guerre peut attendre, ce soir, je joue à Hearthstone.”