Ourar, fête, patrimoine culturel, exclusive de femme de Figuig ..

A la découverte du patrimoine immatériel de l'oasis de Figuig, un parterre inédit de personnalités ont participé à la fête d'Ourar dans une foule presque toute féminine, enflammée par les moments de communion et de partage. Arrivées à Figuig dans le cadre du “voyage apprenant”, initié et organisé par l'Association WSC (We Speek Citizen) basée à Casablanca, en partenariat avec l'Afdmp (Association Figuig pour le Développement Mémoire et Patrimoine). Ourar où se cotoyaient des femmes de Figuig avec celles ayant participé au voyage livrait la symbiose qui nourrissait l'essence d'Ourar. Emportée par l'ambiance enflammée, par des youyou et des rythmes d’instruments d'animation musicale, la fête m'a fait revivre, le témoignage d'un article que j'avais écrit en 2015 dans le cadre de recherche universitaire, heureuse conjoncture pour partager cordialement avec vous, visiteurs de Saray News, la description que la fête d'Ourar m'avait inspirée et qui continue d'animer la mémoire patrimoniale en rapport avec l'un des aspects de la vie culturelle de la femme à Figuig. Bonne lecture et excellente vision Méditations sur une fête de foule féminine appelée "Ourar" à l'occasion des fêtes du Mawlid Nabaoui Charif par Boutkhil fatima, "L'appel est strident et la terre des aïeux lance la sentence, la fête du Mawlid mérite que l'on se rassemble pour célébrer la naissance su prophète ( saw). Les kilomètres défilent devant nous et notre hâte n'a d'égale que ce que l'on a ouïe dire, le mawlid à Figuig a un goût inoubliable. Ce soir nous allons à Ourar. C'est une fête au son de la musique du "Bendir" et de la "darbouka, Aklal" accompagnés de magnifiques chants sur l'éloge du prophète et sur la magnificence de sa personne. Pressée d'y aller, je rétorque habits de ville pour me dissoudre moi-même sous le "Haiek" dans le parfum de l'oasis...Emportées par la beauté des chants, des dizaines de femmes assises à même le sol sur des "hassirs" forment des cercles autour des animatrices d'Ourar et répètent les mêmes paroles dans une symphonie magique qui s'élève au son des "sloulas" et d'applaudissements retentissants.Transportées par la sacralité de l'événement, une transe générale gagne chacune de nous. Une euphorie de sentiments religieux interpénètre les murs millénaires, ne faisant qu'un avec tout un passé dont la présence est très prégnante...Sur le chemin de retour, je jubile de ce que nous réserve le lendemain de festivités, néanmoins mes pensées vont vers les femmes figuiguiennes en me demandant qui leur a insufflé autant de sagesse et de sérénité. Ces regards que je croise empreints d'une dignité au-delà des conditions difficiles de vie, s'abreuvant de ses jouissances finalement très simples touchant par là sans en être conscientes l'essence même de la vie