Fillette orpheline de 8 ans INTERDITE d’école — Jusqu’à ce qu’Ibrahim Traoré l’apprenne !

Dans les premières lueurs d'un matin d'hiver à Koudougou, une petite ville du centre du Burkina Faso où le vent soulève constamment la poussière rouge des chemins non pavés, une silhouette frêle se déplace avec une détermination qui contraste avec sa taille minuscule. Elle a huit ans, des vêtements trop grands pour elle et des chaussures usées dont les semelles se détachent à chaque pas. Son nom est rarement prononcé dans le village, les gens l'appellent simplement la petite sans famille, celle dont les parents ont disparu il y a quatre ans dans des circonstances que personne n'ose vraiment raconter. Depuis ce jour terrible, elle vit chez une tante éloignée qui la tolère à peine, lui donnant un coin dans la cuisine pour dormir et quelques restes de nourriture quand l'humeur lui en dit. Cette femme ne la maltraite pas ouvertement, mais son indifférence est peut-être pire qu'une cruauté déclarée, car elle fait comprendre à la fillette qu'elle est un fardeau, une bouche de plus à nourrir dans une maison où l'argent manque déjà cruellement. Chaque matin à cinq heures et demie, bien avant que le soleil ne se lève complètement au-dessus des toits de tôle rouillée, la petite fille se réveille sans avoir besoin de réveil, son corps ayant appris à reconnaître le moment précis où elle doit partir. Elle boit quelques gorgées d'eau, prend un morceau de pain sec si elle a de la chance, et commence sa marche vers l'établissement scolaire Saint-Michel, un bâtiment de deux étages aux murs jaunis par le temps et aux fenêtres dont plusieurs carreaux sont fissurés. Le trajet fait exactement sept kilomètres, une distance qu'elle parcourt chaque jour sans se plaindre, ses jambes maigres avançant méthodiquement sur le chemin poussiéreux qui serpente entre les champs de mil et les petites parcelles où les femmes cultivent des légumes pour nourrir leurs familles. Elle ne porte aucun cartable, aucun cahier, aucun stylo, rien de ce qui distingue les autres enfants qui vont à l'école. Mais elle marche quand même, parce que dans son cœur bat une conviction profonde que l'éducation est la seule chose qui pourra transformer sa vie, la seule échappatoire à un avenir de pauvreté et de soumission.