Quand il ne reste que la croûte : la peinture japonaise après la 2è Guerre mondiale - Michael Lucken

École des modernités - Lecture / Conférence

Quand il ne reste que la croûte : la peinture japonaise après la Seconde Guerre mondiale, d'Asō Saburō à Imai Toshimitsu

Conférence par Michael Lucken / Lecture by Michael Lucken

🇫🇷 Il y a dans l’esthétique japonaise un goût marqué pour les surfaces irrégulières que l’on regarde longtemps et de près. Les œuvres abstraites réalisées par les artistes japonais après 1945, qui pour certains sont établis à Paris - Imai Toshimitsu, Dōmoto Hisao, Satō Kei - reflètent cette esthétique. Ce choix de la matière et des textures prend tout son sens, observé du point de vue des échanges mondiaux : il se situe en effet en contrepoint des deux courants qui dominent alors en Occident, l’un fondé sur la conquête de l’espace, l’autre sur la libération du signe.

🇬🇧 In Japanese aesthetics, there is a distinct appreciation for irregular surfaces—those that one contemplates closely and for a long time. The abstract works created by Japanese artists after 1945, some of whom were based in Paris, such as Imai Toshimitsu, Dōmoto Hisao, and Satō Kei, reflect this aesthetic. This focus on material and texture takes on its full meaning when viewed in the context of global exchanges: it stands, in fact, in contrast to the two dominant movements in the West at the time—one centered on the conquest of space, the other on the liberation of the sign.


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