La fin des TGV Atlantique en livrée Lacroix

Bonjour à tous !

Les TGV Atlantique constituent la deuxième génération du Train à Grande Vitesse français, fleuron de la Société Nationale des Chemins de fer Français (SNCF) depuis, désormais, plus de quarante ans. Ces TGV sont des rames électriques aptes à 300 km/h et mises en service à partir de 1989 dans le cadre de l’ouverture de la première branche (ouest) de la LGV Atlantique. Elles sont construites entre 1988 et 1992 à raison de 105 exemplaires par Alstom (anciennement Alsthom).

Elles sont caractérisées par leur livrée « Atlantique » à base de gris et de bleu, de motrices mieux profilées et par une longueur plus importante que la précédente et première génération de TGV, les TGV Sud-Est. En effet, les TGV Atlantique comptent 10 remorques encadrées par 2 motrices, soit deux remorques de plus que leurs aînés. Ils ne peuvent se coupler qu’entre eux, à raison de deux rames formant une unité multiple 2 (UM 2). Leur circulation sous 25 kV courant alternatif leur procure une puissance de 8 800 kW contre 3 880 kW sous 1,5 kV courant continu.

Alors que Jacques Cooper est à l’origine du design des TGV Atlantique, comme il l’avait fait pour les TGV Sud-Est, c’est à Roger Tallon qu’on doit leur livrée originale. Depuis leur mise en service, il y a plus de trente ans, les TGV Atlantique desservent l’ouest de la France depuis ou vers la gare de Paris-Montparnasse, origine de la LGV Atlantique pour laquelle ils ont été développé. Ils desservaient, ou desservent encore aujourd’hui, le sud de l’Île-de-France (par la gare de Massy-TGV), les Pays de la Loire (Le Mans, Angers, Saint-Nazaire, La Baule-Escoublac, Le Croisic, La Roche-sur-Yon, Les Sables-d’Olonne, Laval), la Bretagne (Auray, Brest, Dol-de-Bretagne, Guingamp, Lamballe, Landerneau, Lannion, Lorient, Morlaix, Plouaret-Trégor, Quimper, Quimperlé, Redon, Rennes, Rosporden, Saint-Brieuc, Saint-Malo, Vannes, Vitré), le Centre-Val-de-Loire (Vendôme-TGV, Tours, Saint-Pierre-des-Corps), la Nouvelle-Aquitaine (Châtellerault, Le Futuroscope, Poitiers, Saint-Maixent-l’École, Niort, Surgères, La Rochelle, Ruffec, Angoulême, Libourne, Bordeaux, Facture-Biganos, Arcachon et le sud de Bordeaux vers Hendaye, Tarbes et Toulouse).

Certains TGV Atlantique ont assuré une desserte pour le moins atypique, le « TGV Vendée », dès 2000. En effet, la ligne entre Nantes et Les Sables-d’Olonne via La Roche-sur-Yon n’étant pas, à l’époque, électrifiée, trois locomotives diesel de la série des CC 72000 (les CC 72051, CC 72062 et CC72064) ainsi que les TGV Atlantique numérotés 372 à 379 ont été modifié afin que les locomotives diesel tractent les TGV sur la portion non-électrifiée de la liaison, sans rupture de charge, reliant Paris-Montparnasse à la station balnéaire des Sables-d’Olonne. Interrompue en décembre 2004, car jugée trop coûteuse, la liaison est rétablie en décembre 2008 du fait des travaux d’électrification de cette ligne vendéenne.

Entre le 7 novembre 2005 et le 18 juin 2010, les 105 TGV Atlantique sont rénovés, et ont reçu la livrée « Lacroix », toujours à base de bleu et de gris. Alors que les radiations débutent au cours du milieu des années 2010 et déciment, peu à peu, la deuxième génération des TGV français, 28 exemplaires sont encore en circulation aujourd’hui. Depuis la mi-2021, ces derniers sont peu à peu rénovés au standard TGV INOUI à raison d’un investissement de 37 millions d’euros par la SNCF, dans le cadre de l’opération RITA (Rénovation INOUI des TGV Atlantique). Outre un lifting intérieur revisité tout en conservant l’atout des sièges confortables, ces rames reçoivent la livrée TGV INOUI « Bas Carbone » à base de Carmillon, la couleur signature du groupe SNCF. En ce début avril 2022, les 28 rames de l’opération RITA sont en circulation sous leurs nouvelles couleurs, c’est donc la fin de la magnifique livrée Lacroix.

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