HOMMAGE NARCISSE NABO

𝗛𝗢𝗠𝗠𝗔𝗚𝗘 𝗔̀ 𝗡𝗔𝗥𝗖𝗜𝗦𝗦𝗘 𝗡𝗔𝗕𝗢: 𝗟𝗘
𝗗𝗘́𝗣𝗔𝗥𝗧 𝗗'𝗨𝗡 𝗠𝗜𝗟𝗜𝗧𝗔𝗡𝗧 𝗔𝗨 𝗖Œ𝗨𝗥
𝗜𝗠𝗠𝗘𝗡𝗦𝗘.
La nouvelle est tombée comme un coup de tonnerre dans un ciel déjà chargé de luttes et d’espérances. Narcisse Nabo, fidèle compagnon de combat, figure emblématique du militantisme ivoirien des années 90 à aujourd’hui, s’en est allé.
Son départ laisse un vide immense dans le cœur de ceux qui ont partagé ses rêves, ses combats, et sa profonde humanité.
Hier encore, beaucoup refusaient d’y croire. Sur les réseaux sociaux, les annonces se multipliaient, brutales, cruelles.
Pour ses camarades, pour sa famille politique, pour ses proches, c’était d’abord l’incrédulité, puis la douleur. Le choc. « Je pensais à une mauvaise blague », confie un compagnon de lutte. Mais la nouvelle persistait, tenace. 𝗟𝗔 𝗣𝗘𝗥𝗧𝗘 𝗘́𝗧𝗔𝗜𝗧 𝗥𝗘́𝗘𝗟𝗟𝗘.
Narcisse Nabo, que beaucoup surnommaient affectueusement «GASTA CHILI », était bien plus qu’un militant. Il incarnait l'engagement sincère et total. Dès les années 1990, alors que la Côte d’Ivoire traversait des bouleversements politiques majeurs, il avait choisi son camp : celui de la justice, de la liberté, et de la dignité humaine. Il n’a jamais trahi ce choix. Il y a consacré sa jeunesse, sa force, sa vie.
À chaque étape cruciale du combat pour la souveraineté et la démocratie, il était présent. Pendant la crise post-électorale, lors de l’exil et de l’arrestation de Laurent Gbagbo, puis jusqu'à sa libération à La Haye, Narcisse Nabo est resté debout.
À ses côtés, ses camarades de lutte pouvaient toujours compter sur sa constance, sa générosité et son abnégation. Pour beaucoup, il représentait le pilier discret mais essentiel de l’organisation militante.
Mais au-delà de l’activiste, il y avait l’homme. Et quel homme ! D’une bonté de cœur désarmante, d’une sensibilité rare, Narcisse Nabo portait en lui cette chaleur humaine que peu savent transmettre.
Il savait écouter. Il savait consoler. Il savait encourager. Tous ceux qui l’ont approché gardent le souvenir d’un camarade toujours prêt à aider, toujours disponible pour les autres, même dans l’adversité.
« Où es-tu, camarade Narcisse ? », s’interroge l’un de ses frères d’armes. « Où as-tu laissé Mami ? Tout Abidjan pleure ton départ. » Une phrase poignante, qui en dit long sur l’impact personnel et affectif qu’il a eu autour de lui.
La douleur est immense, le deuil est national au sein de cette grande famille militante qui rêvait de porter Laurent Gbagbo à nouveau à la présidence au soir d’octobre 2025. Narcisse Nabo aurait voulu en être. Il le méritait.
En ces heures sombres, que chacun garde en mémoire le sourire, la force tranquille, et le regard bienveillant de ce combattant infatigable. Que son nom reste gravé dans la mémoire des justes, car Narcisse Nabo n’a pas vécu pour lui-même. Il a vécu pour un idéal, pour un peuple, pour une cause. Et cela, l’histoire ne l’oubliera pas.
Repose en paix, camarade.
Ton combat continue.
𝗧𝗼𝗻 𝗳𝗶𝗹𝘀, 𝗦𝗲𝗿𝗴𝗲 𝗞𝗼𝗳𝗳𝗶 𝗟𝗲 𝗗𝗿𝗼𝗻𝗲