Souverain-Moulin, la chapelle Saint-Louis et la tapisserie de la Paix

Dans le beau Pays Boulonnais, se trouve le lieu-dit Souverain-Moulin au niveau de la commune de Pittefaux.
En face du château de Souverain-Moulin, on trouve la chapelle Saint-Louis au milieu d'un enclos de gazon et de graviers, qui remplace celle qui existait dans la cour d'honneur du Château de Souverain-Moulin. _Cette belle et grande chapelle en briques et pierres blanches, est un sanctuaire construit en 1882 à la demande de la comtesse de Béthune, Juliette de Vassinhac d’Imécourt, en mémoire de son époux Charles de Béthune-Sully et de sa fille Joséphine décédée en 1864 à l’âge de 18 ans.
En 1952, Jean Lurçat réalise la tapisserie "de la paix", qui trône au-dessus de l'autel de la chapelle de Souverain-Moulin. Jean Lurçat est à l'origine d'un art tombé dans l'oubli : la tapisserie contemporaine, alliance de la plus ancienne tradition et d'un art délibérément moderne. Le Pays Boulonnais a la chance de posséder l'une des tapisseries les plus emblématiques des oeuvres contemporaines.
Il le doit à la marquise de Lubersac, qui a véritablement été touchée par la grâce quand elle demanda à Jean Lurçat une tapisserie pour la chapelle du château, en lui laissant une liberté totale pour choisir le thème de son œuvre. Il s'agit d'une magnifique tapisserie de Lurçat qui pend, comme un étendard triomphal à la voûte du choeur, derrière un autel moderne, bas et long. Est-il besoin de rappeler le rôle et la place de Lurçat dans l'art de notre temps ? Rénovateur de la tapisserie, il a attaché son nom à une série de grandes compositions dont l'une des plus célèbres est celle de l'Apocalypse (église d'Assy). « Lurçat ! c'est la tapisserie, s'écriait en 1948 René Huyghe
Six légendes illustrent la paix sur cette tapisserie, cette paix tant recherchée de tous temps par les hommes de toutes nations, mais toujours bafouée par des conflits sanglants qui n'amènent que ruines et désolation. Lurçat, malgré tout, se veut optimiste : sur cette tapisserie, des flammes de l'apocalypse il fait jaillir un palmier, l'arbre des victoires et au sommet plane une colombe, un oiseau que Noé laissa s'envoler pour annoncer qu'après le déluge il y avait la paix. Et au-dessus un poisson, signe de reconnaissance des premiers chrétiens dont les oreilles, disait Pierre-André Wimet, résonnaient des paroles du Seigneur : Paix aux hommes de bonne volonté. Plus haut encore, l'univers où gravite avec le soleil, la lune et les étoiles, le globe terrestre.
Découvrez ici la chapelle Saint-Louis de Souverain-Moulin.

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