Dîner Blanc au 93, Faubourg St-Honoré chez Thierry Ardisson | INA Arditube

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93, Faubourg Saint-Honoré | Paris Première | 04/11/2003
Thierry Ardisson reçoit ses invités chez lui au « 93, Faubourg Saint-Honoré » pour un dîner, ce soir sous le signe de la couleur blanche, des personnalités du monde politique, culturel et artistique :
Thierry ARDISSON se regarde dans le miroir. Teste une veste blanche puis remet son emblématique veste noire.
Andrée PUTMAN, architecte d'intérieur, parle de la maison de Bernard-Henri LEVY qui est impraticable : ce sont trois cubes mal assemblés. Elle la trouve tout de même mieux que la maison inquiétante de Curzio MALAPARTE.
Bernard-Henri LEVY arrive avec des livres et un disque. Il revient d'Amérique. Il parle de son livre "Qui a tué Daniel PEARL?": Son éditeur pensait qu'il y allait y avoir 10 auteurs américains qui auraient écrit là dessus et en fait il n'y en a pas eu.
Christine ORBAN dit que son prochain livre est sur "la mélancolie du dimanche".
Jean-Paul ENTHOVEN, Julien DRAY et Gilles HERTZOG arrivent puis tout le monde se rend à la salle à manger.
A propos de la création de la revue "La règle du jeu" après la chute du mur de Berlin. Les intervenants optimistes pensaient qu'après le mur de Berlin, il ne se passera plus rien. Mais ils ont créé ce livre pour "penser le pire" qui pourrait se passer ensuite. Bernard-Henri LEVY rappelle que la date du "9 novembre" est une date qui a été marquée à différentes années. Il évoque le putsch d'Hitler, entre autres.
Bernard-Henri LEVY demande si le repas est bien sans oignon. Ses camarades se moquent de lui. Il dit que parfois il insiste en disant qu'il peut mourir mais il avoue que c'est psychologique.
Bernard-Henri LEVY et Julien DRAY sont nés en Algérie et leurs parents se connaissaient. Bernard-Henri LEVY habitait rue "Karl MARX" car c'était un village socialiste français. Thierry ARDISSON dit qu'il a habité à côté d'Oran. Il explique qu'il a énormément de sympathie avec les pieds noirs.
Franz-Olivier GIESBERT dit "les idées on les vole".
Par rapport à l'inauguration du quai François-Mitterrand. Bernard-Henri LEVY dit que les participants étaient triés sur le volet et mitterrandistes. Franz-Olivier GIESBERT y a participé. Lionel JOSPIN y a été applaudit alors qu'il vient de se retirer : Bernard-Henri LEVY dit que c'est une "grande leçon de dramaturgie politique". Julien DRAY dit que Lionel JOSPIN est "tombé dedans", qu'il ne peut pas s'en passer.
Julien DRAY explique ce que Mitterrand lui a apporté quand il était Trotskyste. Il aimerait produire ce même genre d'effets sur les jeunes communistes
Bernard-Henri LEVY dit que le problème est que les communistes le détestent. Julien DRAY se défend puis Bernard-Henri LEVY parle des débuts de Mitterrand où il était méprisé. Franz-Olivier GIESBERT dit que Mitterrand a laissé quelque chose. Notamment l'Europe.
Julien DRAY dit qu'il ne débat pas avec Tarik RAMADAN mais qu'il lui met son "poing dans la gueule". Il dit qu'il n'assume pas ses idées donc il ne voit pas l'intérêt. Bernard-Henri LEVY témoigne de ce dont Tariq RAMADAN l'a accusé : d'avoir écrit le livre "Qui a tué Daniel PEARL" pour payer un voyage à Sharon à New delhi. Bernard-Henri LEVY parle des accusations antisémites de Tariq RAMADAN. Il explique le personnage et il dit qu'il est une star de la partie radicale de la jeunesse des banlieues. Il dit que les petites filles qui mettent des foulards sous la joue des pères et des frères ne doivent pas rencontrer Tariq RAMADAN.
Par rapport aux filles qui portent le voile et dont certains pensent qu'elles sont manipulées. Franz-Olivier GIESBERT pensent que ce sont des histoires pour rien.
Christine ORBAN témoigne de la femme voilée qui l'a élevé. Elle dit que tout le monde cohabitait bien.
A propos du voile à l'école. Bernard-Henri LEVY a changé d'avis au fur et à mesure des amis. Ils parlent de l'écart qui se creuse entre les musulmans modérés et radicaux. Il veut soutenir les musulmans modérés qui supplient de ne pas laisser passer le voile. Julien DRAY soulève le problème du contenu de l'enseignement qui peut être changé par des filles qui ne veulent plus aller au cours de sport, par exemple. Il ne veut pas qu'on change la nature de notre espace commun. Pour lui, le voile est une provocation.



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