Angélique Arnauld : dissidente et janséniste

Son nom est intimement lié à Port-Royal, une des plus grandes abbayes de l'histoire du christianisme du XVIIe siècle. Son nom est surtout associé à un des mouvements religieux les plus importants de l'époque moderne, à savoir le jansénisme. Dans une précédente émission, "Au Risque de l'Histoire" explorait ce qu'était le jansénisme. Aujourd'hui, l'émission propose de découvrir une de ses plus grandes figures : l'inspiratrice, du moins la muse de ce mouvement de la contre-réforme catholique : Angélique Arnauld. Qui était celle qui fut à plusieurs reprises à la tête de l'abbaye de Port-Royal ? En quoi peut-on la considérer comme une de plus grandes réformatrices de son temps ? Quels seront ses opposants, mais aussi les soutiens à son oeuvre reconnue ? Qu'est-ce que le jansénisme au fond lui doit vraiment ? "Il faut comprendre qu'Angélique Arnauld n'est pas entrée au couvent volontairement par vocation. Ses parents l'y ont placé à l'âge de 8 ans, et par un concours de circonstance elle s'est retrouvée mère abbesse à l'âge de 11 ans. Pendant longtemps elle fera tout pour en sortir et sera en constante lutte avec sa famille, mais aussi elle-même. Ces combats expliquent sans doute en grande partie sa capacité à se transformer intérieurement et son goût profond pour l'absolu.", raconte Agnès Walch, historienne Professeur des Universités. "Ce qui est exceptionnel, c'est que bien qu'ayant reçu une formation minimale en théologie, elle finira par assurer la direction spirituelle de Louise de Gonzague, future reine de Pologne. C'est un cas rarissime au XVIIe siècle, d'une femme qui fait la direction spirituelle d'une autre femme.", explique Philippe Luez, Conservateur général du patrimoine.