Castle of Penela - Portugal

Située sur le versant ouest d'une colline, entre 230 et 290 mètres d'altitude, sur la voie romaine reliant Coimbra à Tomar , à environ trente kilomètres de cette dernière. Étymologiquement, le terme « penela » est un diminutif de « peña », « pena » ou « penha », et signifiait en bas- latin colline, monticule ou rocher.

Compte tenu des études réalisées sur les vestiges existants, on pense que l'origine du château de Penela était un fort lusitanien primitif , utilisé plus tard lors de l' invasion romaine de la péninsule ibérique .

L'histoire de Penela est également considérée comme associée aux passages successifs des Vandales , destructeurs de la fortification construite par les Romains, des musulmans , qui prirent le château au VIIIe siècle , et des troupes de Fernando Ier de León , la fortification tombant sous la responsabilité du comte Sesnando Davides , après la conquête de Coimbra (1064), à qui l'on doit la reconstruction de la fortification de Penela.

Dans le contexte de la formation de la nation, la ville reçut sa première charte en juillet 1137, accordée par le roi Afonso Henriques, constituant ainsi l'une des plus anciennes municipalités du pays. Cet octroi n'était pas étranger à la grande importance stratégique de Penela, les privilèges accordés à ses habitants étant destinés à attirer davantage de population. Son château est, après celui de Montemor-o-Velho , le plus grand et le plus puissant vestige de la ligne défensive du Mondego. Prise par les musulmans après 1137, elle fut définitivement reconquise en 1148.

Cependant, c'est Sanche Ier de Portugal qui, en 1187, insuffla une nouvelle vie à Penela, ordonnant son repeuplement et la réparation de son château. Le donjon du château fut commandé par Dinis Ier de Portugal , lors de travaux ultérieurs.

De l'histoire de la commune, un épisode marquant se distingue concernant le soutien populaire dont bénéficia le roi Jean, maître d'Avis , lors de la crise de 1383-1385 au Portugal : alors que le comte de Viana do Alentejo était seigneur de Penela , le roi João Afonso Telo de Meneses , partisan de la reine Béatrice, mariée à Jean Ier de Castille , décida de forcer le peuple à défendre et à soutenir son roi par une mutinerie. Un certain Caspirro devint célèbre pour avoir assassiné le comte. Immédiatement après, Penela envoya ses représentants aux Cortes de Coïmbra en 1385 pour élire le maître, le futur roi Jean Ier. En faisant des dons à ses enfants, il créa le titre de duc de Coïmbra pour son fils Pedro, et lui attribua Penela et son territoire.

Penela avait une communauté juive qui s'y est installée au XVe siècle [ 3 ] .

À l' époque moderne , la municipalité connut plusieurs concessions . En 1465, elle fut donnée à D. Afonso de Vasconcelos , premier comte de Penela , puis confirmée à D. João de Vasconcelos e Meneses , son fils et second comte. À la troisième génération de cette famille, D. Afonso de Vasconcelos e Meneses hérita de la seigneurie qui avait appartenu à ses ancêtres, mais pas du titre de son père et de son grand-père. Son fils, D. João de Vasconcelos e Meneses, devint finalement seigneur de toute la maison, « à l'exception de ce qui avait été laissé vacant par la Couronne ».

Après plus de cent ans en possession de la même famille, la juridiction de la ville passa au deuxième duc d'Aveiro , D. Jorge de Lencastre , fils bâtard du roi D. João II, duc de Coimbra et maître des ordres de Santiago et d'Avis.

Bien des années plus tard, avec le sort tragique subi par les seigneurs de la ville, conduisant à l'extinction de la Maison d'Aveiro , en 1759, le « cycle des seigneurs de Penela » prit fin, Penela passant à la couronne [ 4 ]