Bernard Tapie invité de L'heure De Vérité | 12/06/1990 | Archive INA

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L'heure de vérité | Antenne 2 | 12/06/1990
François-Henri de VIRIEU reçoit Bernard TAPIE, chef d'entreprise, président de l'Olympique de Marseille, député des Bouches-du-Rhône.
Des questions lui sont posées par Alain DUHAMEL, Jean-Marie COLOMBANI, et Albert Du ROY ; Geneviève MOLL relaie les questions des téléspectateurs.
Les sujets abordés, au cours de l'émission, sont les suivants :

Il ne se dit pas socialiste et ne sais pas s'il est de gauche, estimant qu'il est difficile, actuellement, de délimiter la droite de la gauche. Il rappelle qu'il s'est inscrit sous l'étiquette "majorité présidentielle".
Tout au long de l'émission, il développe sa vision de la politique et analyse la crise politique en France.
Il donne sa définition du Front national (employant la métaphore de "voiture balai"), puis expose sa méthode pour endiguer le FN. Il garantit que sa méthode permettra de réduire de 10% le FN d'ici 18 mois. Il préconise la création d'un "Forum des citoyens". Il propose d'exercer une influence sur les partis politiques afin qu'ils répondent véritablement aux besoins du peuple.
Selon lui, les Français ont besoin de reconquérir leur identité, à l'heure où se construit l'Europe, et déplore que le drapeau français et le patriotisme aient été récupérés par Jean-Marie LE PEN.
Il affirme avoir embauché une trentaine d'handicapés dans le Groupe Bernard Tapie depuis qu'il a pris cet engagement lors de l'émission sur TF1 "Plus fort la vie".
Il explique pourquoi il siège peu souvent à l'Assemblée nationale, alors qu'il a un mandat de député des Bouches-du-Rhône.
Tout en déplorant l'attitude raciste du public à l'égard de Joseph-Antoine BELL, il explique qu'elle est aussi liée à l'image négative que ce dernier ne cesse de donner de l'OM.
Il se défend de l'accusation qui lui est faite, selon laquelle il aurait remplacé le bénévolat par l'affairisme en prenant la tête de l'OM. Il lui semble nécessaire de rompre avec la structure associative des clubs de football ; il pose l'investissement financier comme condition pour que l'OM devienne une grande équipe européenne. Il avoue avoir contribué personnellement à ce club à hauteur de 100 millions de francs.
Il expose les raisons qui l'ont poussées à solliciter Michel CHARASSE, ministre du budget, à propos du statut fiscal des joueurs professionnels, des contrôles fiscaux des clubs et de la Ligue, et des enrichissements personnels.
Il explique pourquoi il ne souhaite pas briguer des fonctions ministérielle ou présidentielle. A cette occasion, il avoue ne pas apprécier d'être sous la gouverne d'un patron. Il manifeste des ambitions régionales.
Il s'explique sur son combat contre les inégalités, alors qu'il est milliardaire, et rappelle, à cette occasion, ses origines populaires.
Il justifie les licenciements des entreprises qu'il rachète, en affirmant qu'il a permis d'embaucher plus de salariés, une fois l'entreprise redressée.
Il est favorable à l'Impôt sur la fortune.
Il attire l'attention sur la compétitivité de la France, c'est pourquoi il n'est pas partisan de l'imposition des plus values boursières et immobilières, et valorise la consommation de produits français.
Il insiste sur les droits et devoirs des immigrés.
Il se réjouit de la construction européenne, tout en se méfiant de la puissante Allemagne réunifiée.
Il juge stérile la distinction public/privé à la télévision.
Il s'explique sur la grève dans son usine de casseroles à Tournus.
Signature du livre d'or : "12 juin 1990. Liberté, égalité, fraternité."


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