L'honneur des Paysans | Chanson

Des mains tannées par la terre, des cœurs solides comme le chêne : voici l’hommage que nous rendons aux paysans français. De l’aube aux vêpres, ils ont fait lever le pain, nourri les villes et sculpté nos paysages. Leur labeur, souvent invisible, a porté la France à travers famines, guerres, révolutions et républiques. Entre savoir-faire ancestraux, fêtes de village, vendanges et moissons, cette vidéo célèbre la dignité, l’endurance et l’ingéniosité de celles et ceux qui ont bâti notre pays — champ après champ, saison après saison.
Si vous aimez la France profonde, la tradition, et la beauté des gestes simples, cette vidéo est pour vous. Honneur aux paysans !

Refrain
Heï ho, frères des plaines,
Sous le vent, sous le fardeau,
Nos mains noircies, nos vies sereines,
Font lever pain, vin et bétaux.

Couplet I
Au point du jour, la brume est blonde,
Le coq clame l’office du blé ;
Nos pas battent l’âme du monde,
Faux et hoyau pour évangile d’été.
Le seigneur compte ses dîmes,
Mais nos sillons comptent plus haut :
Dans la terre, mille oriflammes,
De froment doré comme un flambeau.

(Refrain)

Couplet II
Sous le vieux chêne jase la houe,
Et la charrue chante en fer ;
Nos dos, châteaux sans pierre ni cou,
Gardent la pluie, bravent l’hiver.
Les cloches tintent pour la messe,
Nos enfants rient, pain au menton ;
À la Saint-Jean, claire allégresse,
La ronde mord la nuit en rond.

(Refrain)

Couplet III
Quand vient la taille et la corvée,
Nous jurons doux, nous tenons droit ;
La lune coud nos manches lavées,
Les étoiles veillent nos toits.
Point de bannière, sinon la gerbe,
Point d’écuyer, sinon le vent ;
Mais nos jarrets sur l’argile herbe
Savent la force des vivants.

(Refrain)

Pont
Or sus, ménétriers, frottez vielles,
Qu’un pas de branle emplisse l’air ;
Qu’aux bourgeons montent les étincelles,
Et que la peur tombe en poussière.

Couplet IV
Un jour, la mort prendra nos houes,
Et nos prénoms, les champs diront ;
Mais tant que l’aube à nos joues roux,
Le pain de France aura un nom.
Qu’on soit vilain, qu’on soit commère,
Nos cœurs sont franc sel et soleil ;
Sous la bure sommeille un fer,
Qui bat la vie sur l’enclume du ciel.

(Refrain)
Heï ho, frères des plaines,
Sous le vent, sous le fardeau,
Nos mains noircies, nos vies sereines,
Font lever pain, vin et bétaux.