Missive de Laqît ibn Ya'mûr - | Traduction française - poésie arabe préislamique
Автор: almustawda'
Загружено: 2025-10-23
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A la fin des années 570 (quelques années après l’année dite de l’Eléphant ayant vu la naissance du Prophète de l’Islam), le quart nord-est de l’Arabie est sous la suzeraineté de l’Empire Sassanide. Il règne sur cette région via son protectorat mésopotamien de Hira, où un roitelet Arabe gouverne au nom des Perses la Basse Mésopotamie et les confins de l'Arabie grâce à un réseaux de dépendances tribales.
Pour une raison qu’on ignore, l’empereur Chosroes Ier entreprend une expédition punitive contre les tribus du nord de la Péninsule Arabe, plausiblement pour réaffirmer l’autorité impériale dans la région et en recevoir les tributs.
Mais à Ctésiphon, siège administratif de l’autorité Sassanide pour l’Irak, un Arabe de la tribu des Bani Iyâd occupe les fonctions d’interprète et de secrétaire à la chancellerie : Laqît ibn Ya'mur. Depuis son poste privilégié, il observe les préparatifs d'une expédition militaire massive contre les tribus arabes.
Il décide alors de rompre sa loyauté envers l’Empire en composant un poème qu’il remet à un cavalier pour avertir sa tribu de l’imminence du danger, afin que ses compatriotes pussent prendre leurs dispositions défensives contre l’envahisseur. Le message est simple et terrible : les Perses arrivent, organisés et impitoyables. Pendant que vous labourez vos champs et faites paître vos troupeaux dans une insouciance suicidaire, l'ennemi affûte ses lances. Le poème alterne reproches cinglants et conseils pratiques. Laqît fustige l'aveuglement de son peuple : comment peuvent-ils s'occuper de récoltes futures quand la destruction est imminente ? Il les exhorte à nommer un chef de guerre expérimenté, à mobiliser, à s'unir.
On remarque que le poème débute par un touchant nassîb, dans la pure tradition poétique arabe, et que la rime y est riche en عا appuyée sur une abondante licence poétique forçant la terminaison des mots en bout de vers, qui rappelle la Mu’allaqat d’Amr ibn Kalthoum, les deux poètes étant originaires de la même région d’Arabie.
La tradition rapporte que les Banu Iyâd n'écoutèrent pas le conseil de Laqît, et qu’ils furent rapidement vaincus par l’expédition perse. Quant à notre poète, son imprudent message fut découvert et il fut mis à mort peu après par ses maîtres Sassanides pour trahison.
Cet épisode assez méconnu s’inscrit dans la longue série d’affrontements entre l’Empire Perse et les tribus d’Arabie luttant pour leur indépendance, qui furent presque toujours à l’avantage des Sassanides, jusqu’à la fameuse bataille de Dhi Qar en 610 (juste avant l’accession de Muhammad à la prophétie), où les Arabes encore païens parvinrent à vaincre l’armée Sassanide dans la steppe du nord de l’Arabie. Fêtée jusqu'à Médine comme la revanche des Arabes contre les Perses, cette victoire sera le prélude d’un mouvement de harcèlement des tribus arabes contre les frontières irakiennes de l’Empire où Al Muthanna ibn Al-Hâritha s’illustrera d'abord avant d’être renforcé par l’armée d’Abu Bakr menée par Khalid ibn Al Walid.
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